Tourisme sexuel au Grand Prix: «On ne peut pas en faire plus», dit Tourisme Montréal

Florence Lamoureux
Tourisme Montréal assure que ce n’est pas son travail de se soucier de la prolifération de la prostitution pendant la fin de semaine du Grand Prix à Montréal, et ce, malgré une offre qui a explosé en ligne depuis les derniers jours.
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«Ce n’est pas dans notre mission. On ne peut pas en faire plus que nos études», a affirmé Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal, en entrevue jeudi à QUB radio.
Il a toutefois concédé que, selon ces mêmes études, «il y a une légère augmentation pendant cette fin de semaine».
À qui la responsabilité?
Questionné sur les nombreuses révélations du «Journal de Montréal», il a renvoyé la balle dans le camp des forces de l’ordre.
«C’est la responsabilité du SPVM. On les encourage à agir, c’est certain», a-t-il dit.
Il a assuré que le Grand Prix n’attire pas plus de touristes par son offre sexuelle multiple.
«Les gens viennent pour la course et non pour le tourisme sexuel ou les deux. Ils viennent pour le sport automobile», a-t-il soutenu.
Le Grand Prix est-il vraiment rentable?
Sur les véritables retombées économiques de l’événement, Yves Lalumière a répété que l’événement était nécessaire, bien qu’il ait eu de la difficulté à chiffrer clairement le gain pour les contribuables.
«Il y a les retombées économiques, fiscales et c’est ça qu’on regarde. Il y a aussi un gain de réputation et un gain médiatique. Je pense que les contribuables en reçoivent pour leur argent», a souligné le PDG de Tourisme Montréal à QUB radio.
Près de 170 M$ ont été investis dans l’événement du Grand Prix du Canada par les différents paliers de gouvernement depuis 2017.
Selon le directeur de la section argent du Journal de Montréal, Yves Daoust, l’État reçoit beaucoup moins en revenus fiscaux que les 173 millions $ sur cinq ans dépensés pour le Grand Prix.