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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Airbnb doit fournir des données prouvant que les propriétés affichées sont légales à Toronto et Vancouver

Photo Agence QMI, Maxime Deland
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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2023-03-21T04:00:00Z
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Montréal est un Far West pour Airbnb par rapport à d’autres grandes villes canadiennes qui ont mis au pas la plateforme en l’obligeant à afficher uniquement des propriétés détenant un permis.

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Si Montréal avait une réglementation comme celle de Toronto et de Vancouver, « Airbnb n’aurait pas pu afficher le bâtiment dont nous parlons et en tirer des profits », résume Thorben Wieditz, directeur de la Coalition Fairbnb Canada, en parlant de l’immeuble du Vieux-Montréal où s’est déclaré l’incendie meurtrier la semaine dernière.

À Toronto et Vancouver, les autorités municipales ont réussi à faire en sorte que Airbnb affiche uniquement des propriétés détenant un permis, ce qui est loin d’être le cas du Québec, où moins d’une annonce sur 10 est réglementaire.

Si la Coalition Fairbnb Canada estime qu’il y a tout de même des gens qui réussissent à contourner la réglementation dans ces deux grandes villes canadiennes, elles ont tout de même « de très bonnes réglementations », soutient M. Wieditz.

« Airbnb partage quatre fois par année ses données avec ces municipalités pour que ces dernières puissent double vérifier si toutes les propriétés sur la plateforme sont légales », soutient-il.

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Amende salée

Si les autorités se rendent compte que des propriétés n’y sont pas autorisées, elles peuvent demander leur retrait et peuvent même aller jusqu’à imposer une amende salée à la plateforme, poursuit M. Wieditz.

La coopération avec les municipalités et l’obligation d’afficher les propriétés avec permis font partie des « règles d’or » dont Montréal devrait se doter pour avoir enfin la mainmise sur Airbnb, selon la chercheuse Cloé St-Hilaire.

La troisième règle d’or manquante, selon elle, c’est de limiter Airbnb aux résidences principales.

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« Le partage d’informations [par Airbnb] n’existe pas [à Montréal], déplore Mme St-Hilaire. Quelqu’un en ce moment peut se créer une annonce Airbnb et s’il n’y a pas de numéro d’enregistrement, ce n’est pas grave. L’annonce va quand même être en vigueur. »

De son côté, l’Association Hôtellerie du Québec croit que les réussites dans d’autres villes doivent pousser le gouvernement provincial à serrer la vis.

« Actuellement [au Québec], les dispositions réglementaires s’appliquent uniquement à l’exploitant, et non à ceux qui diffusent l’offre d’hébergement. C’est un non-sens ! » dénonce la PDG, Véronyque Tremblay.

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