Toffoli échangé aux Flames: Kent Hughes amorce la reconstruction du Canadien
Tyler Toffoli passe aux Flames en retour, notamment, d’un choix de premier tour et d’un espoir

Jonathan Bernier
Si des doutes subsistaient encore sur les intentions de Jeff Gorton et de Kent Hughes, la transaction qui a fait passer Tyler Toffoli aux Flames de Calgary devrait les dissiper.
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Échanger un joueur de 29 ans à qui il reste deux années de contrat en retour d’un choix de premier tour en 2022, d’un choix de cinquième tour en 2023, d’un espoir (Emil Heineman) et d’un joueur de soutien (Tyler Pitlick), dont le mandat sera essentiellement de remplir un chandail, voilà qui s’inscrit parfaitement dans la catégorie des trocs que l’on effectue en ayant un œil vers l’avenir.
Acquis via le marché des joueurs autonomes en octobre 2020, Toffoli se veut donc la première transaction majeure de Hughes, le nouveau directeur général du Canadien. Et assurément pas la dernière. D’ici la date limite des transactions, le 21 mars, d’autres vétérans plieront bagage.

« C’est une possibilité que l’on doit considérer. On pourrait devoir faire beaucoup de changements et ça pourrait être la meilleure façon d’aller de l’avant », avait déclaré Gorton, vice-président des opérations hockey, en entrevue avec Le Journal, le 27 janvier.
Et le plus tôt sera le mieux. L’organisation ne peut se permettre de prendre le pari de perdre une occasion de marché en voyant un vétéran tomber au combat. Ben Chiarot, blessé lors de la visite des Blue Jackets de Columbus, est un bon exemple des risques à éviter. Par chance, dans le cas du défenseur, on ne parle que d’une absence d’une semaine.
Au cours des prochaines semaines, voire des prochains jours, on pourrait voir partir, entre autres, Jeff Petry, Artturi Lehkonen, Joel Armia et Mike Hoffman.

Treliving en rêvait
À Calgary, Toffoli ira rejoindre Darryl Sutter, un entraîneur-chef qu’il connaît bien et sous les ordres duquel il a remporté la coupe Stanley, dans l’uniforme des Kings de Los Angeles, en 2013 (sans avoir participé à la finale) et en 2014. Il retrouvera également Kirk Muller, entraîneur associé au sein de la formation albertaine.
« C’est un gagnant, a lancé Sutter, en point de presse. En 2013, nous l’avions intégré au sein du groupe pour qu’il voie ce qu’il faut faire pour devenir un champion. Il a été un très bon étudiant. Tellement que l’année suivante, son trio a eu une grosse incidence sur nos succès. »
- Écoutez le commentaire de Jean-Charles Lajoie au micro de Benoît Dutrizac sur QUB radio:
« C’est une belle journée pour nous. Je cours après lui depuis son année de repêchage, à l’époque où j’étais à Phoenix, a relaté Brad Treliving, le DG des Flames. C’est un champion de la coupe Stanley, un buteur émérite et il est encore à l’apogée de sa carrière. »
De son côté, en Heineman, le CH a mis la main sur un ailier droit de 20 ans qui évolue présentement pour la formation de Leksands, en Suède. Toujours sans contrat dans la LNH, il a récolté 16 points, dont 11 buts, en 36 matchs cette saison.
Choix de deuxième tour des Panthers de la Floride en 2020, Heineman avait été acquis par les Flames dans la transaction qui avait envoyé Sam Bennett en sol floridien l’an dernier.
On le dit doté d’un coup de patin puissant et d’une excellente force d’accélération.
Le cousin de Rem
Pour sa part, Pitlick est un attaquant de 30 ans dont le séjour à Calgary a été tout sauf fructueux.
Blessé avant même le début de la campagne, il n’a récolté que deux passes en 25 rencontres. Il est le cousin de Rem et Rhett Pitlick.
Une clause prévoit le report du choix de premier tour initial en 2023 si la sélection des Flames aboutit dans le top 10 du prochain repêchage. L’organisation de Calgary serait alors contrainte d’ajouter un choix de quatrième ronde en 2024 à la transaction.