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L'article provient de TVA Sports
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Thomas Bordeleau voit son rêve s’envoler

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2020-12-13T04:56:49Z
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Thomas Bordeleau s’attendait à partir de Plymouth au Michigan à destination d’Edmonton en Alberta. Il avait gagné son poste au sein de l’équipe américaine pour le Championnat du monde junior.

L’attaquant n’a finalement jamais atterri à Edmonton en compagnie de ses coéquipiers de l’équipe américaine. Il a terminé son périple seul à l’aéroport de Montréal après avoir embarqué quelques heures plus tôt dans un vol en provenance de Detroit. Il passera donc Noël avec son père Sébastien et les membres de sa famille immédiate au Québec.

Cette longue journée du 12 décembre avait bien mal commencé pour le choix de 2e tour des Sharks de San Jose au dernier repêchage.

«Je me trouvais ce matin [samedi] dans ma chambre d’hôtel au camp de l’équipe américaine à Plymouth, a raconté Bordeleau en entrevue téléphonique au Journal. J’ai appris la mauvaise nouvelle d’une façon bizarre. Je dormais dans ma chambre avec mon chambreur, John Beecher, quand le téléphone a sonné une première fois. Il était 5 h 30 du matin. Sur le coup, j’ai raccroché. Je croyais que c’était une erreur.»

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«Mais le téléphone dans la chambre a recommencé à sonner. Là, j’ai compris que ce n’était probablement pas une erreur. C’était le médecin de l’équipe américaine et il voulait parler à Beecher. Il lui a annoncé qu’il avait reçu un test positif à la COVID-19. Avec ce test positif, il n’y avait rien à faire en raison du protocole de l’IIHF (Fédération internationale de hockey sur glace). Beecher et moi devions quitter les lieux.»

Faux positif

Pour Beecher, c’était la fin de l’aventure pour le Mondial junior. Et pour Bordeleau aussi. Les deux coéquipiers des Wolverines de l’Université du Michigan ont été exclus de l’équipe américaine.

«Je suis triste, mais je n’y peux rien, a répliqué Bordeleau. Je comprends les règlements sauf que je trouve ça dommage. Beecher a fait un autre test ce matin [samedi] et il a reçu un résultat négatif. Il a donc de bonnes chances que le test de vendredi était un faux positif. Mais même là, c’est impossible d’y aller en raison des protocoles établis par l’IIHF.»

«Pour ma part, j’ai toujours reçu des tests négatifs à la COVID-19, a-t-il poursuivi. Je me faisais aussi tester très souvent sur le campus de l’Université du Michigan. J’étais toutefois en contact étroit avec John, alors je ne peux pas participer au tournoi.»

À l’an prochain

Bordeleau avait gagné la confiance de John Vanbiesbrouck, le directeur général, et Nate Leaman, l’entraîneur en chef. Le jeune homme de 18 ans avait connu un bon camp de sélection. Il poursuivait sur son très bon début de saison, où il a amassé 10 points (3 buts, 7 passes) à ses huit premiers matchs dans la NCAA.

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Il aurait techniquement occupé l’un des trois premiers postes au centre avec les États-Unis. Trevor Zegras, le choix de 1er tour des Ducks en 2019, sera le premier centre.

Un mauvais coup du sort le privera d’une première expérience à ce prestigieux tournoi.

«C’est difficile pour le moral, a-t-il mentionné. Je ne m’attendais tellement pas à ça. Je subis des tests tous les jours depuis trois mois avec les Wolverines. Nous avons passé trois autres tests pour la COVID-19 au camp. Au dernier test, il y a eu un résultat positif pour Beecher, probablement un faux positif en plus. La pilule est difficile à avaler, mais je ne peux rien faire. Et je n’en veux pas à Beecher, il a respecté les règlements. Ce n’est pas de sa faute.»

«J’ai reçu des appels ou des textos de pratiquement tous les joueurs de l’équipe américaine aujourd’hui [samedi], a-t-il continué. Je sais que les gars se sentent mal pour Beecher et moi. Ils ne savaient pas trop quoi dire, ils ne trouvaient pas les bons mots.»

Appel au paternel

Avant de partir du camp de l’équipe américaine, Thomas Bordeleau a téléphoné à son père, Sébastien.

«C’était difficile comme appel. J’étais un peu confus, j’avais de la peine et j’étais frustré. Mon père cherchait juste à me remonter le moral. À une autre époque, il n’a jamais eu la chance de participer à ce tournoi avec Équipe Canada. J’aurais été le premier [de la famille] à vivre l’expérience.»

«J’espère maintenant remettre ça à l’an prochain. J’aurai comme but d’être un joueur dominant au tournoi en 2021-2022. Pour cette année, je trouve ça difficile, mais je tenterai de regarder les matchs des États-Unis à la télévision.»

Les Wolverines seront quand même bien représentés à ce tournoi avec la présence des Cam York, Matthew Beniers et Brendan Brisson, le fils de Pat, au sein de l’équipe. Cole Caufield, le choix de 1er tour du CH en 2019, sera aussi de la formation.

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