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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Jean Charest se plaint au PLQ: les libéraux ne sont pas corrompus, peste Lise Thériault

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Vincent Larin et Geneviève Lajoie

2022-02-16T15:10:19Z
2022-02-16T17:08:56Z
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Jean Charest s’est plaint auprès du Parti libéral du Québec d’avoir été malmené par les autres formations politiques sur son éthique. «Enragée», la députée Lise Thériault s’en est prise à ses détracteurs et a même demandé au patron de l'UPAC de s'excuser auprès de l'ex-premier ministre.

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«Ça fait 10 ans qu’il y a des allégations, c’est assez! [...] Je suis une ancienne ministre de M. Charest. Je ne suis pas corrompue, mes collègues ne sont pas corrompus et nous n'accepterons pas de nous faire traiter de corrompus!», a-t-elle pesté, au lendemain d’un appel avec son ancien chef.  

  • Écoutez l'entrevue de Lise Thériault, députée libérale d’Anjou–Louis-Riel, au micro d'Antoine Robitaille à QUB radio:

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Elle n’a d’ailleurs pas été la seule à s’entretenir avec Jean Charest, candidat pressenti à la chefferie du Parti conservateur du Canada. D’autres élus d’expérience ont aussi eu une conversation avec leur ex-leader.  

La veille, Dominique Anglade avait défendu du bout des lèvres le bilan de Jean Charest. Dans les rangs libéraux, ce manque de solidarité a déplu. Selon plusieurs élus qui se sont confiés à notre Bureau parlementaire, la cheffe ne doit pas perdre de vue que la direction d’un parti vient avec un héritage qu’on ne peut renier.  

Mercredi, Lise Thériault est donc montée aux barricades, écrasant plusieurs orteils au passage. Elle s’est attaquée à l’intégrité de plusieurs élus rivaux, du ministre Éric Caire au chef parlementaire péquiste Joël Arseneau, en passant par François Legault, sans oublier Gabriel Nadeau-Dubois.  

La députée libérale a rappelé que l’actuel premier ministre de la CAQ était responsable du financement du Parti Québécois quand a éclaté le scandale Oxygène 9. Elle a aussi souligné que le chef parlementaire de Québec solidaire n’a jamais voulu dénoncer la violence des manifestations de 2012 lorsqu’il était leader étudiant.  

«Il y a des ministres qui ont eu des bombes fumigènes dans leur bureau, on a évacué mon édifice, je faisais partie de ceux-là! Les politiciens qui passent des commentaires auraient intérêt à se regarder avant de lancer des pierres, a-t-elle insisté. Éric Caire a embelli son CV dans sa course à la chefferie. Il est qui, lui, pour parler?!»

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Piqué au vif, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique ne s’est pas fait prier pour répliquer. «Il n’y a pas de Gorges Gantcheff, de Marc Bibeau ou de Franco Fava dans mon CV», a-t-il lâché, avant de se rendre au Salon bleu pour la joute parlementaire. Selon lui, les Québécois se souviennent davantage de la gouvernance libérale que des erreurs dans son CV.  

Mais au PLQ, la sortie de Lise Thériault est un soupir de soulagement. Si une frange plus jeune de députés souhaite faire oublier le passé autant que possible, les vieux routiers libéraux en ont soupé des attaques sur l’intégrité, et ils défendent bec et ongles Jean Charest. 

«Il a le droit d’avoir une vie, une carrière. On est écœurés de se faire dire qu’on est des corrompus», s’est indigné un élu de l’opposition officielle, en coulisses. 

Charest meilleur que Legault

Pour le chef du Parti conservateur du Québec, qui n’a jamais voté libéral de sa vie, il faut tout de même admettre que le bilan du gouvernement de Jean Charest est «meilleur» que celui de François Legault.  

«Aujourd'hui, l'état des finances publiques, quand je vois l'état du système de santé, quand je vois l'état de la dette, quand je vois les différentes mesures qui ont été adoptées depuis deux ans, je peux comprendre qu'il y a des gens qui peuvent s'ennuyer de Jean Charest», a soutenu Éric Duhaime.  

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