The Weeknd livre un concert phénoménal au parc Jean-Drapeau

Frédérique De Simone
Le chanteur canadien The Weeknd a offert un concert phénoménal, jeudi soir, au parc Jean-Drapeau de Montréal.
Malgré la chaleur accablante à l’extérieur, l’artiste torontois de 35 ans, de passage dans la métropole pour deux soirs (les 24 et 25 juillet), est tout de même parvenu à instaurer, sur la scène de l’Espace 67, l’ambiance sombre, gothique, voire sectaire qu’évoque sa tournée des stades After Hours Til Dawn Tour.
Arrivé à la brunante, vêtu d’une cape noire et d’un masque argenté, au bras d’une vingtaine d’adeptes en toge écarlate portant un masque similaire, l’auteur-compositeur-interprète a soulevé la mer de monde qui se dressait devant lui, et ce, dès les premières notes de son titre The Abyss, avec lequel il a ouvert cette présentation.

Il n’en fallait pas plus pour que les millies de disciples – plus précisément 45 000 – venus assister à son couronnement de roi de la pop tombent sous son joug. Leurs bracelets lumineux et l’écran de leur cellulaire capturant ce moment donnaient l’impression d’un ciel étoilé scintillant à mesure que la nuit tombait.
Avec ce spectacle – qui avait tout d’un marathon, vu sa quarantaine de pièces au programme –, The Weeknd a bien entendu mis l’accent sur ses dernières sorties musicales, notamment son album Hurry Up Tomorrow, paru en janvier dernier, mais a aussi pris soin d’offrir une rétrospective impressionnante et très étoffée de son catalogue de chansons.

Jouant aussi bien avec le R&B alternatif, le néo-soul, la pop que l’électro, le Canadien a offert un voyage électrisant, qui a su captiver et faire danser la foule du début à la fin, revisitant tant ses tout premiers succès comme High for This (House of Balloons) que Save Your Tears (After Hours).
En première partie de cette cérémonie, il a notamment interprété les titres Wake Me Up, After Hours, Starboy, Kiss Land, Often et Can’t Feel My Face.
«Merci Montréal ! Bonsoir !», a-t-il lancé en français en retirant son masque, tout sourire, avant d’enchaîner avec Take My Breath et Sacrifice, au cours desquelles les premiers feux d’artifice ont été lancés.
«Il fait vraiment chaud ici», a-t-il ajouté, toujours dans la langue de Michel Tremblay, un peu plus tard au cours de la présentation, alors que la pyrotechnie reprenait de plus belle. Cette fois, ce sont des boules de feu qui ont été projetées dans les airs pendant l’interprétation de The Hills.
Au centre de son immense scène disposée en forme de croix – dont tous les bords étaient rétroéclairés et dansaient au rythme des chansons –, une immense statue dorée, rappelant la Fille sans peur de New York, faisait face à la foule. Des gratte-ciels effondrés et de larges escaliers en or habillaient le fond de la scène, tandis qu’un écran géant projetait des images du spectacle, de la foule et parfois des inserts anxiogènes.
Sous cet angle, les gratte-ciels de Montréal et la croix du mont Royal semblaient à leur tour faire partie du décor.
The Weeknd s’est aussi beaucoup amusé avec le public du parc Jean-Drapeau, jeudi soir, et ce, tout au long de sa longue messe, interagissant avec lui, le couvrant de louanges et l’incitant à chanter a cappella – toujours de plus en plus fort. Il s’est également permis un petit tour dans l’assistance pendant Out of Time, tendant son micro aux fans massés en bordure des barrières de l’avant-scène.
The Weeknd sera de retour au parc Jean-Drapeau ce vendredi avec son spectacle After Hours til Dawn Stadium Tour.