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Jeux vidéo

Test du MacBook Pro avec M5 : retour sur le chemin parcouru

Cette critique pourrait tenir en une phrase : le MacBook Pro avec puce M5 est plus puissant que celui avec la puce M4. Mais ne vous en faites pas, on a un peu plus que ça à dire à son sujet.

Photo : Maxime Johnson
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Photo portrait de Maxime Johnson

Maxime Johnson

2025-10-21T17:01:35Z
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Des cœurs centraux et graphiques plus puissants, de meilleurs cœurs d’IA, une mémoire vive plus rapide et de meilleures performances du disque SSD. Voilà la totalité des nouveautés du nouveau MacBook Pro avec puce M5 d’Apple, attendu en magasin cette semaine au Canada, à partir de 2099$.

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Les ingénieurs d’Apple diraient évidemment que c’est beaucoup. Les performances d’IA 3,5 fois supérieures par rapport à l’année dernière risquent d’être appréciées avec les années, par exemple, et un taux d’images par seconde jusqu’à 1,6 fois supérieur dans les jeux est certainement une amélioration intéressante. Mais pour le journaliste techno qui veut écrire 1800 mots à propos de l’appareil, c’est peu.

J’ai donc plutôt dépoussiéré mon vieux MacBook Pro avec puce M1 pour voir le chemin parcouru jusqu’ici par Apple depuis le lancement de ses premiers processeurs Apple Silicon.

Voici donc mon test du MacBook Pro avec M5, en comparaison avec le MacBook Pro avec M1, lancé il y a cinq ans déjà.

Design : un écran plus grand, un format un peu plus gros

Photo : Maxime Johnson
Photo : Maxime Johnson

Le MacBook Pro M5 est équipé du même écran que le MacBook Pro M4 l’année dernière, mais par rapport à celui du premier ordinateur lancé avec une puce Apple Silicon, la différence est de taille.

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L’écran est tout d’abord plus grand, à 14,2 pouces plutôt que 13,3 pouces. Il est aussi plus lumineux (on le voit moins bien sur la photo qu’en personne) et son taux d’affichage peut atteindre 120 Hz (le défilement du texte est donc plus fluide, par exemple). La différence la plus frappante en regardant les deux est toutefois le cadre autour de l’écran, qui semble géant sur le modèle de 2020.

Notons que le nouvel ordinateur utilise la technologie d’écran mini-DEL, supérieure à la technologie DEL de l’écran du MacBook Pro avec M1. Si vous m’aviez demandé de faire une prédiction en 2020, j’aurais toutefois parié qu’un modèle de MacBook Pro avec écran OLED aurait déjà été offert aujourd’hui. C’est d’ailleurs un point où la concurrence se démarque d’Apple. Récemment, Asus lançait par exemple ses ordinateurs ProArt P16, avec écran Lumina Pro OLED. Je n’ai essayé cet écran OLED tactile 4K de 120 Hz que brièvement, mais la différence entre les deux technologies était évidente, et à configuration similaire, l’appareil d’Asus est moins cher que celui d’Apple.

Photo : Maxime Johnson
Photo : Maxime Johnson

Autre fait à noter, les MacBook Pro actuels semblent beaucoup plus gros que ceux de 2020. En pratique, ils ne le sont qu’un tout petit peu, mais puisque leur design est moins arrondi, la différence semble encore plus grande à l’œil nu qu’en lisant la fiche technique des deux ordinateurs.

En 2020, le MacBook Pro était pratiquement identique au MacBook Air. En 2025, les deux appareils ont leur identité propre.

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Caractéristiques secondaires : les petites améliorations s’accumulent

Photo : Maxime Johnson
Photo : Maxime Johnson

À peu près chaque pièce du MacBook Pro a été améliorée par rapport à 2020. Le Wi-Fi est plus rapide, par exemple, et le son est d’une qualité grandement supérieure (une amélioration qui date du MacBook Pro avec puce M3).

Le clavier a perdu la Touch Bar inutile du MacBook Pro avec M1, et il a gagné une rangée de plus. Il est dans l’ensemble plus spacieux. Les touches sont aussi légèrement plus faciles à enfoncer qu’à l’époque. L’ordinateur est aussi doté d’un port USB-C supplémentaire, de la technologie Thunderbolt 5, d’un port HDMI et d’une fente pour carte SDXC.

Le MacBook Pro M5 peut être utilisé avec deux écrans 4K (240 Hz), contre un seul (6K, 60 Hz) pour le MacBook Pro M1. C’était l’une de ses grandes faiblesses. Dans les deux cas, les appareils peuvent aussi utiliser leur écran principal en même temps. Il s’agit ici d’une amélioration qui s’est faite graduellement avec les générations de puces Apple Silicon, mais c’est vraiment depuis le MacBook Pro avec M4 l’année dernière que le seuil respectable du trois écrans (en incluant l’écran interne) a été atteint.

La caractéristique « secondaire » la plus améliorée du MacBook Pro est probablement sa caméra frontale. Celle-ci est passée d’une insuffisante caméra 720p avec le MacBook Pro M1 à une caméra 1080p avec le MacBook Pro M2 en 2021. Puis, avec le MacBook Pro M4 en 2024, elle est passée de 1080p à 12 MP avec la fonction Center Stage, qui vous suit pour vous centrer dans le cadre.

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Photo : Maxime Johnson
Photo : Maxime Johnson

Côté autonomie, je n’ai pas eu l’ordinateur assez longtemps pour l’évaluer moi-même, mais Apple annonce une autonomie de navigation web légèrement inférieure à celle du MacBook Pro avec M1 (16 heures, contre 17 heures auparavant). La différence ne devrait pas trop se faire remarquer dans la vie de tous les jours, et elle est amplement suffisante pour une longue journée de travail.

Une autre différence à noter : Apple a revu ses configurations de base. Depuis le MacBook Pro M4, les ordinateurs professionnels de l’entreprise sont offerts avec un minimum de 16 Go de mémoire vive, contre 8 Go auparavant. L’appareil est aussi offert avec jusqu’à 32 Go de mémoire vive, contre 16 Go avec le MacBook Pro M1, deux caractéristiques qui avaient fait grand bruit à l’époque.

Aucune de ces caractéristiques ne mériterait à elle seule de changer d’ordinateur, mais dans l’ensemble, les améliorations des cinq dernières années se font vraiment sentir dans un usage de tous les jours. Et, plus intéressant, tous les défauts majeurs du MacBook Pro M1 ont été corrigés.

Performances : quand même de grandes améliorations

Maxime Johnson
Maxime Johnson

Le système sur puce M5 représente la principale amélioration du MacBook Pro M5 par rapport au MacBook Pro M4.

Il est évident qu’un processeur de 2025 sera grandement supérieur à un modèle lancé en 2020. Mais ce qui est intéressant est que le MacBook Pro avec puce M1 est encore un bon ordinateur, qui semble fluide aujourd’hui, même avec le nouveau macOS Tahoe, plusieurs années après son lancement.

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En passant du M1 au M5, la différence est toutefois quand même notable. Dans les jeux vidéo, par exemple, pour la même résolution (1080p ou équivalente), avec la qualité la plus élevée possible (sans lancer des rayons), on double, voire triple le taux d’images par seconde.

En fait, pour atteindre les résultats du MacBook Pro M5 avec le MacBook Pro M1, il faut baisser Shadow of the Tomb Raider à une résolution de 720p et une qualité basse. Avec Cyberpunk 2077, il faut la baisser à 720p et à une qualité moyenne. Dans les deux cas, je préfère ne pas y jouer. Le MacBook Pro M5, lui, offre des performances amplement suffisantes pour ces jeux.

Maxime Johnson
Maxime Johnson

Dans les tests de performances comme Geekbench 6, les puces d’Apple se sont améliorées de 76% en simple cœur (de 2413 à 4270) et de 100% en mode multicoeur (8835 à 17716). Si vous avez des temps d’attente avec un MacBook Pro M1, ceux-ci devraient généralement être coupés en deux avec un MacBook Pro M5.

Sans grande surprise, le MacBook Pro M5 offre aussi d’excellentes performances par rapport à l’intelligence artificielle. Au test Geekbench 6 (Quantized Score), le cœur d’IA de la puce M5 atteint un pointage de 59426, quatre fois plus élevé que celui de la puce M1 (14528).

En pratique, si vous installez un grand modèle de langage sur votre ordinateur, attendez-vous à des générations deux fois plus rapides en moyenne. Avec le modèle GPT-OSS 20B d’OpenAI, le MacBook Pro M5 génère 112 jetons par seconde dans l’application LM Studio, contre 55 jetons par seconde pour le MacBook Pro M1. Notons que pour ces usages, c’est le cœur graphique de l’ordinateur qui est mis à profit, et non son cœur d’IA (neural engine). Chose certaine que l’ordinateur lancé en 2020 s’en tire aussi bien de ce côté est quand même une belle surprise.

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Par rapport aux autres ordinateurs sur le marché, l’écart entre Apple et les autres fabricants s’est rétréci, mais la puce M5 s’en tire encore très bien. Récemment, j’ai par exemple eu l’occasion de voir la future puce Snapdragon X2 Elite Extreme de Qualcomm en action, et celle-ci obtenait 4078 à Geekbench 6 en mode simple cœur, et 23457 en mode multicoeur. Au test de performances 3DMark Steel Nomad Light, la puce Snapdragon X2 Elite Extreme avait obtenu 42 images par seconde.

Bien qu’il n’y ait ici aucun gagnant clair, notons que la comparaison est limitée. Qualcomm n’a en effet présenté qu’un design de référence avec sa future puce, et non un ordinateur qui sera lancé sur le marché. La puce Snapdragon X2 Elite Extreme devrait aussi plus être comparée aux éventuelles puces M5 Pro ou M5 Max qu’à la M5.

Par rapport aux processeurs x86, la puce M5 d’Apple distance aisément les meilleures puces d’AMD et d’Intel en mode simple cœur (de 800 à 1000 points de différence au test Geekbench 6), mais est un peu derrière celles-ci en mode multicoeur. Ici aussi, la comparaison est toutefois limitée, puisque la consommation énergétique des puces ARM et x86 pour atteindre ces résultats est loin d’être la même.

En résumé

Photo : Maxime Johnson
Photo : Maxime Johnson

Le MacBook Pro avec puce M5 est une mise à jour quand même mineure par rapport au MacBook Pro avec puce M4. En analysant l’évolution de l’ordinateur d’Apple au cours des dernières années, force est toutefois de constater que l’accumulation de petites améliorations finit par payer. Même en creusant, il est difficile de trouver des défauts au MacBook Pro M5.

Celui-ci est toutefois dû pour une mise à niveau plus importante la prochaine fois. Car pendant qu’Apple améliore son ordinateur petit à petit, d’autres fabricants, eux, en profitent pour faire des sauts beaucoup plus importants.

On aime

  • Les excellentes performances.
  • La bonne autonomie.
  • Tous les défauts importants de ses prédécesseurs ont été corrigés.
  • Le MacBook Pro de 2020 a dans l’ensemble bien vieilli, ce qui est de bon augure pour celui de 2025.
  • La longue durée de vie de macOS.
  • Un ordinateur bien adapté à l’IA.

On aime moins

  • Sans être cher pour ce qu’il offre, il est possible de trouver un appareil qui nous convient souvent aussi bien pour un plus petit prix.
  • Il existe de meilleures technologies d’écran sur le marché.
  • Même si macOS s’est amélioré sur ce point, il y a encore beaucoup moins de nouveaux jeux qui sortent sur Mac que sur Windows.

Le Macbook Pro avec puce M5 sera lancé au Canada demain mercredi, à partir de 2099$ pour la configuration avec 16 Go de mémoire vive et un disque SSD de 512 Go.

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