Les ministres de l’Environnement et de l’Énergie assurent que les projets d’infrastructures passent déjà des «tests climats», incluant le troisième lien entre Québec et Lévis.  

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«La procédure environnementale prévoit à toutes les étapes de valider un petit peu les impacts au niveau de l’environnement, donc il n’y a pas de plus-value», a plaidé le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, assurant que les règles actuelles couvrent le troisième lien.  

«C’est une procédure qu’on a confirmée dès le départ, comme la procédure, les différents types d’évaluations environnementales. On s’est engagé à faire l’évaluation la plus complète avec un BAPE notamment.» 

Demandes multiples

Jeudi matin, les solidaires réclamaient dans les pages du Journal que le gouvernement de la CAQ mette en place un réel «test climat», à l’instar de la Ville de Montréal, pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques et ainsi atteindre les objectifs de réduction de gaz à effets de serre. 

Il s’agirait d’une analyse systématique de l’impact des infrastructures, mais aussi pour les subventions et les programmes gouvernementaux, sur les changements climatiques.  

L’idée a émergé à la suite des consultations sur la stratégie québécoise sur le développement durable du gouvernement, où de nombreux intervenants ont réclamé cette mesure, notamment l’Ordre des ingénieurs du Québec, Équiterre et Vivre en Ville. 

La porte-parole en matière d’Environnement pour Québec solidaire, Alejandra Zaga Mendez affirme la première chose qui devrait être évaluée avant de mettre un projet en chantier, comme celui du troisième lien, est d’assurer une diminution des gaz à effets de serre. On pourrait parler du troisième lien.» 

Or, le ministre de l’Environnement de la CAQ estime «qu’il n’y a pas d’éléments nouveaux» dans la demande de QS et que «tous ces aspects-là sont couverts.» 

«Absolument»

Le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, estime aussi qu’il faut «absolument» un «test climat» avant de mettre en branle les projets. Mais, celui-ci croit également que ce processus existe déjà. «Lorsque je parle des besoins énergétiques. Quand je parle de mon 8000 à 10 000 mégawatts que je pense qui sont des projets porteurs pour le Québec (...) Si Rio Tinto veut décarboniser et moderniser son aluminerie, il ne faut pas un test bien sophistiqué. Ça réduit les GES», a-t-il affirmé.