Le 3e lien doit passer un «test climat», selon QS

Nicolas Lachance | Bureau parlementaire
Le troisième lien et tous les nouveaux projets d’infrastructures devraient passer un «test climat» avant de pouvoir obtenir l’aval du gouvernement du Québec pour leur mise en chantier, plaide Québec solidaire, qui planche sur la création d’un tel outil.
À l’instar de la Ville de Montréal, Québec devrait aussi mettre en place une telle mesure pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques et ainsi atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Députée de QS
C’est le constat que fait la porte-parole en matière d’Environnement pour Québec solidaire, Alejandra Zaga Mendez à la suite des consultations sur la stratégie québécoise sur le développement durable du gouvernement.
De nombreux intervenants lors de cette consultation en sont venus à la même conclusion, notamment l’Ordre des ingénieurs du Québec, Équiterre et Vivre en Ville.
«La première chose qu’on devrait avoir en tête c’est : est-ce que le projet va, ou pas, diminuer les gaz à effet de serre? On pourrait parler du troisième lien», a-t-elle indiqué.
L’objectif de la stratégie gouvernementale est de doter le Québec d’une ligne directrice en matière de développement durable pour l’ensemble de l’appareil gouvernemental.
«La demande que l’on fait, dans le cadre de cette stratégie, c’est qu’on inclue le test climat, c’est-à-dire une analyse systématique des impacts des infrastructures, mais aussi pour les subventions et les programmes gouvernementaux, sur les changements climatiques», signale la députée de Verdun.
«C’est urgent de faire cette analyse parce qu’on rate déjà les cibles de réduction des GES pour 2030.»
D’ailleurs, elle croit que le troisième lien entre Québec et Lévis ne passerait pas le test.
«Des projets comme le troisième lien vont à l’encontre de la lutte aux changements climatiques. On aimerait que le gouvernement nous montre l’analyse d’impact climatique, parce que c’est l’argent des contribuables et les gens doivent savoir.»
Montréal en exemple
Mme Zaga Mendez admet qu’une telle mesure peut être «complexe», mais ce type de mesure existe déjà à la Ville de Montréal depuis 2021.
Ce nouveau mécanisme aide l’administration de Valérie Plante à s’assurer que leurs actions et décisions accélèrent la transition écologique.
«Ce que l’on veut, c’est que le gouvernement ait en tête cette contrainte climatique pour la gestion de nos fonds publics», insiste l’élue de QS.
«On veut que le principe soit adopté. On a déjà ce principe-là dans l’analyse d’impact réglementaire pour évaluer le niveau de bureaucratie. Là, l’urgence climatique nous rattrape et on croit que le principe d’évaluation climatique doit être inclus [...] pour nous permettre d’avoir une vue d’ensemble et voir si le gouvernement du Québec est en train réellement d’investir dans la transition.»
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