Tempête «Debby»: des entreprises de planchers et de toitures débordées d'appels de sinistrés

Les entreprises de planchers et de toitures croulent sous les appels de clients sinistrés qui demandent leurs services après avoir subi des dommages lors des pluies diluviennes de vendredi.

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«J’ai sept fois les appels que j’ai d’habitude. Tout le monde dit qu’ils se sont fait inonder», lâche au bout du fil Johanne Hénault, réceptionniste chez Planchers Mascouche.

Depuis que la fin de la tempête Debby a causé des inondations dans le sud du Québec et dans le grand Montréal, de nombreux Québécois ont été obligés d’arracher le plancher gondolé de leur sous-sol pour faire sécher le sol.

C’est le cas de Marie-France Fortin, qui a passé les derniers jours à tout remettre en état avec son mari après avoir eu plusieurs pouces d’eau dans son sous-sol, à Salaberry-de-Valleyfield.

«On essaie de sauver la maison. On ne veut pas que les champignons pognent là-dedans. Ça m’a découragée ben raide! Ce n’est pas facile!», lâche-t-elle au bout du fil.

À la recherche de solutions, de nombreux sinistrés se tournent déjà vers des compagnies de planchers pour penser au remplacement.

«Les gens se présentent avec une planche de leur plancher pour demander si ça se vend encore. On est occupés aujourd’hui. C’est très sérieux», rapporte également Gabriel Charbonneau, directeur des ventes chez Pro-Fil design, situé à Saint-Eustache.

Une entreprise de planchers inondée

Chez Emard couvre-planchers, à Laval, les employés ont ironiquement dû retirer le plancher de la succursale qui a elle-même été inondée vendredi. Malgré tout, la compagnie était prête à répondre à l’afflux de clients désespérés lundi matin.

«J’ai énormément de téléphones aujourd’hui. Les gens nous racontent toute leur histoire. Ils ont besoin d’en parler. On est sympathique à leur cause», fait savoir Marie-France Villeneuve, représentante de l’entreprise.

Plusieurs lui demandent s’il existe des planchers plus résistants à l’eau pour se prémunir contre de futurs sinistres. À cela, elle doit répondre que ça n’existe pas, sauf si les résidents acceptent de ne rien mettre par-dessus le béton dans leur sous-sol.

De son côté, M. Charbonneau recommande à ses clients d’être patients avant d’acheter et d’installer un autre plancher, particulièrement si les assurances sont impliquées.

«On empêche les gens d’aller trop vite parce qu’il faut que les experts en sinistre évaluent les dommages et remettent ça aux assurances.»

Infiltrations par centaines

Les quantités record de pluie ont aussi mis à rude épreuve la toiture des bâtiments, comme en témoigne le volume jamais vu de demandes que reçoit l’entreprise Toitures Hogue.

«On a dépassé les 200 appels de service depuis vendredi et auparavant. On avait déjà eu 100 appels pour certains événements par le passé, mais là, c’est vraiment exceptionnel», explique Jocelyn Hogue, président et chef de la direction.

Ce sont surtout les toits plats qui ont posé problème, en raison de la saturation des drains et de l’accumulation d’eau qui a mis au jour des fissures et causé des infiltrations dans des bâtiments résidentiels et commerciaux, explique M. Hogue.

Toiture LV à Laval a de son côté reçu 40 appels, ce qui fait partie des «grands rushs» de l’histoire de l’entreprise, renchérit le propriétaire Laurent Vergniol.