Taux de participation timide dans les comtés rouges, PLQ en danger?
Julien Corona
Le Parti libéral du Québec (PLQ) joue aussi sa survie ce soir, du moins celle de son identité. Mauvaise nouvelle pour lui, le taux de participation dans ses châteaux forts est faible.
• À lire aussi: Une plainte déposée contre un candidat libéral
• À lire aussi: Luttes électorales à surveiller: 36 circonscriptions où rien n'est joué
À 17h30, Élections Québec annonçait un taux de participation dans D’Arcy-McGee de 24,57%.
Des taux semblables dans des circonscriptions de l’Ouest de l’île de Montréal semblent être la norme, selon les derniers chiffres de l’organe indépendant assurant le bon déroulement des élections: 38,5% dans Marquette, 35,42% dans Marguerite-Bourgeoys, 29,61% dans Nelligan, 33,70% dans Robert-Baldwin, 31,57% dans Saint-Laurent... les pourcentages sont faibles dans l’Ouest de l’île.
La participation oscille, quant à elle, entre la trentaine et la quarantaine de pour cent dans les circonscriptions de l’île de Laval, et dans la quarantaine dans le coin de Gatineau.
Pourquoi les intentions de vote sont-elles importantes pour les perspectives libérales? Parce que la motivation à voter de son électorat conditionne sa survie dans ses châteaux forts, alors que différentes firmes de sondage indiquent une forte hausse des candidats adverses dans ses circonscriptions.
Comme le rappelle notre sondeur Jean-Marc Léger dans l’analyse d’une de nos dernières enquêtes, une participation faible et une motivation en baisse dans l’électorat de ses châteaux forts fait passer le PLQ dans la colonne «en danger».
Plusieurs analystes, comme Bryan Breguet, partagent ce point de vue. Dans un récent gazouillis sur Twitter, ce dernier prévoit une mauvaise soirée pour le PLQ.
À voir la participation, je pense que le PLQ pourrait vivre une très mauvaise soirée
— Bryan Breguet (@2closetocall) October 3, 2022
Genre scénario catastrophe ici. Pas 16 sièges mais plutôt genre Acadie et Viau qui changent de couleur...
Il s’attend à plusieurs changements de couleurs. Moins de rouge sur la carte, donc.
La motivation à voter de l’électorat libéral, mais surtout en fait des électorats anglophone et allophone, sera ainsi le point le plus important à analyser de la soirée au moment de commencer le post-mortem de la campagne.