Rejetée la semaine dernière à 95 % par les chauffeurs de la STLévis, l’hypothèse de règlement soumise par les conciliatrices demeure « drôlement intéressante » pour permettre de résoudre le conflit de travail qui a éclaté lundi, estime le maire de Lévis.  

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C’est ce que Gilles Lehouillier a affirmé, lundi soir, quelques minutes avant le conseil municipal auquel une trentaine de chauffeurs de bus lévisiens assistent. Ces derniers, qui sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021, ont déclenché lundi une grève générale illimitée. 

Le maire de Lévis a réitéré sa confiance envers les négociateurs de la STLévis et a refusé de se mêler directement des pourparlers. Il a cependant glissé que l’hypothèse de règlement refusée par les chauffeurs, dans la nuit du 5 au 6 février, représentait une offre « censée ». 

Sourire ironique

Alain Audet, président du syndicat des chauffeurs (CSN) de la STLévis, a accueilli les propos du maire dans un large sourire ironique. « Si elle était si intéressante, pourquoi elle a été rejetée à 95 % par les membres? », s’est-il demandé en rappelant que l’exécutif syndical a soumis cette hypothèse de façon « neutre » sans donner de consigne de vote aux chauffeurs.

Dans un ordre d’idées connexe, les chauffeurs de bus ont promis d’organiser « un comité d’accueil », mardi en fin de matinée, devant le Centre des congrès de Lévis pour le maire Lehouillier. Ce dernier doit y donner une conférence à saveur économique sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis. 

Voyage en France

Gilles Lehouillier a par ailleurs annoncé lundi que Michel Patry, vice-président de la STLévis, participera à une mission économique à Caen, en France, du 26 février au 4 mars. Depuis des semaines, M. Patry agit pourtant comme le principal porte-parole de la STLévis pour les négociations avec les chauffeurs de bus. 

Interrogé quant à cette absence, le maire en a minimisé la portée en soulignant qu’il s’agit d’un court déplacement.