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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Statut de parti officiel pour QS et le PQ: Anglade refuse de dire si elle donnera son appui

Photo Agence QMI, Laurent Corbeil
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Gabriel Côté

2022-10-05T21:56:08Z
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Dominique Anglade refuse de donner son feu vert pour que Québec solidaire et le Parti québécois soient reconnus comme groupes parlementaires, prétextant que François Legault doit d'abord enclencher une réforme du mode de scrutin. 

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C’est ce qu’elle a affirmé à sa sortie du caucus libéral post-électoral qui se tenait à Yamachiche, en Mauricie, mercredi après-midi.

La cheffe libérale rappelle que le statut des partis qui ont fait élire des députés doit faire l’objet de négociations lors de la rentrée parlementaire.

Avec le statut de parti officiel, une formation politique a notamment plus de temps de question en chambre et un budget de fonctionnement adéquat afin de former une équipe parlementaire.

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En date du 3 Octobre 2022
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Or, le règlement de l’Assemblée nationale prévoit qu’il faut avoir minimalement 12 députés pour jouir de ce statut, ce qui n’est le cas ni de Québec solidaire, ni du Parti québécois, même s’ils ont récolté à peu près le même nombre de votes que le Parti libéral. Par le passé, il y a eu des ententes entre les partis pour modifier ce règlement à plusieurs reprises.

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Appui conditionnel

L’appui des libéraux est nécessaire pour que ces avantages soient consentis à QS et au PQ, mais Dominique Anglade veut d’abord que François Legault se déclare en faveur d’une réforme du système électoral.

«La première des choses que j’ai envie de vous dire, c’est que, la réforme du mode de scrutin, là, c’est dans la cour de François Legault, qui a fermé la porte. C’est la première chose à faire», a-t-elle lancé.

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Est-ce que les libéraux sont ainsi en train de marchander pour donner leur appui ? «Non, a répondu Dominique Anglade. L’élément central de ce qui se passe présentement, ce n’est pas la réforme parlementaire. L’élément central, c’est de regarder l’ensemble de la question de la réforme du scrutin.»

Mode de scrutin

Le PLQ n’est pourtant pas clairement en faveur d’une réforme du système électoral. Quelques heures plus tôt, le député Marc Tanguay disait que «personne ne va contester [le résultat de l’élection] : la démocratie a parlé», qualifiant au détour notre système électoral de «moins imparfait de tous les systèmes».

Appelée à préciser la position du parti sur cet enjeu, la cheffe libérale a dit avoir «démontré de l’ouverture» pendant la campagne électorale. «S’il y a une discussion sur la réforme du mode de scrutin, on va participer», a ajouté l’attaché de presse de Dominique Anglade, Jérémy Ghio.

En attendant, des négociations auront lieu au sujet de la reconnaissance des tiers partis lors de la rentrée parlementaire. Que feront valoir les libéraux lors de ces échanges ?

«Nous, c’est clair, on va utiliser les pouvoirs qu’on a pour être l’opposition officielle», s’est contentée de répondre la cheffe libérale.

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