Défaite historique du PLQ: des problèmes d’organisation sont en cause, reconnaît Anglade

Gabriel Côté
YAMACHICHE – Ce sont des enjeux d’organisation et une présence trop discrète sur le terrain au cours des dernières années qui ont conduit à la déconfiture historique du PLQ, a reconnu Dominique Anglade après le premier caucus postélectoral de son parti.
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L’heure était au bilan pour les libéraux, qui se sont réunis mercredi en Mauricie pour amorcer la reconstruction du parti quelques jours après la pire défaite électorale de son histoire.
«On ne se met pas la tête dans le sable: il faut qu’on regarde les enjeux d’organisation», a posé la cheffe libérale après plusieurs heures de discussions avec tous les candidats qui ont porté la bannière de son parti au cours des dernières semaines.
Dans les prochaines années, les libéraux devront être plus présents sur le terrain partout sur le territoire et rebâtir les organisations locales, a-t-elle expliqué.
Ce constat est partagé par Michel Bureau, candidat libéral défait dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré. «Aussi, on est arrivé dans des districts... moi j’arrive dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré, il n’y a plus de président d’association, il n’y a plus de bénévoles. Tabarnouche! Je fais quoi? Pis c’est de même dans plusieurs régions», a lancé M. Bureau à sa sortie du caucus.

Même son de cloche chez d’autres candidats défaits. «Je pense qu’il faut recommencer à faire de la politique de terrain», a glissé Saul Polo avant la rencontre.
«Il faut qu’on retourne à la base. Il faut qu’on recrée des associations, il faut qu’on retrouve des membres partout au Québec, partout dans toutes les régions», a pour sa part noté Julie White, qui était candidate dans Jean-Talon, à Québec.
D’autres candidats ne reconnaissent pas aussi ouvertement la nécessité d’une remise en question au PLQ. C’est le cas de Linda Caron, l’ancienne présidente du parti nouvellement élue dans le comté de La Pinière, qui assure que la marque libérale n’a pas de problème. «La marque libérale, ce n’est pas quelque chose qui tire vers le bas, c’est quelque chose qui m’inspire», a-t-elle assuré.
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Mais inspire-t-elle encore les citoyens? «Il faudra voir», s’est contenté de répondre la nouvelle députée.
Aucun des candidats libéraux n’a remis en cause l’autorité de Dominique Anglade.
Une «opposition officielle forte»
Interrogé sur la possibilité d’octroyer à Québec solidaire et au Parti Québécois le statut de groupe parlementaire reconnu notamment pour leur permettre d’avoir davantage de temps de parole à l’Assemblée nationale, le député de LaFontaine, Marc Tanguay, a souligné que «des règles sont en place» et que toute modification aux règlements dépendra «de l’initiative et de l’ouverture» du gouvernement.

«Si nous sommes convoqués, nous serons à la table pour les discussions. J’entends qu’il y aura des discussions: on sera là et on fera valoir notre point, mais encore une fois, mon message c’est que nous allons être une opposition officielle, et nous allons utiliser tous les outils parlementaires à notre disposition», a-t-il ajouté.
Marc Tanguay a également fait valoir que le résultat de l’élection est selon lui légitime, tout en reconnaissant l’imperfection du système électoral. «Je pense que c’est le moins imparfait de tous les systèmes», a-t-il aussitôt nuancé.
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