Stabilisation des prix: les géants de l'épicerie promettent des rabais aux Canadiens
Dans les prochaines semaines, mais ce n'est rien de nouveau

Guillaume St-Pierre
Ottawa dit avoir obtenu des grandes chaînes d’alimentation une promesse de rabais et des gels de prix sur une vaste sélection de produits en épicerie que les Québécois pourront bientôt constater à la caisse.
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« J’ai regardé les circulaires ce matin, s’est enthousiasmé le ministre François-Philippe Champagne. Il y a des bannières qui commencent déjà à se positionner avant l’Action de grâce. »
Justin Trudeau avait promis que les cinq plus grands épiciers allaient lui présenter un plan de stabilisation des prix d’ici le long congé d’octobre.
Mais ce plan, que le ministre Champagne a refusé de détailler, ne comporte rien de neuf, selon un expert.
« Si on cherche de l'aide immédiatement, ce n’est pas un plan qui va aider les consommateurs qui sont étirés au maximum en ce moment », a tranché Sylvain Charlebois, directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire, à l’Université Dalhousie à Halifax.
« En fait, c'est carrément un coup d'épée dans l'eau. On parle de mesures qui existent déjà. »
En effet, les grandes bannières ont coutume de geler le prix de certains produits à ce temps-ci de l’année, en vue de la période des Fêtes.
Et les nouveaux circulaires sont généralement publiés les jeudis.
« Ottawa prend le crédit pour quelque chose qui se passe déjà normalement, poursuit le professeur Charlebois, qui ajoute que le taux d'inflation des aliments continue de diminuer.
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Plus de concurrence
M. Charlebois soutient qu’Ottawa aurait pu aider à faire baisser les prix immédiatement en annulant la taxe fédérale sur une gamme de produits essentiels plus large, par exemple.
Le ministre Champagne a insisté sur le fait qu’Ottawa en est aux premières étapes de ses efforts pour offrir un peu de répit aux consommateurs.
M. Charlebois salue les initiatives du gouvernement qui risquent d’avoir un impact à plus long terme afin d’augmenter la concurrence au pays, où cinq bannières contrôlent 80 % du marché.
M. Champagne admet que « c’est vraiment la concurrence qui va faire en sorte que les Canadiens vont en avoir pour leur argent ».
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