«Tout est sur la table» pour le recrutement de policiers, dit Plante
Félix Lacerte-Gauthier | Agence QMI
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, reconnaît que la Ville doit en faire davantage en matière de recrutement pour garnir les effectifs de la police de Montréal. Elle indique que «tout est sur la table» pour y arriver.
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«Quand on parle des effectifs, il y a nécessairement l’enjeu de l’embauche à la source. C’est un enjeu, et ça faisait partie des éléments dont on discutait avec Québec de comment s’assurer que les policiers qui sortent de l’école de police viennent à Montréal», a révélé la mairesse Plante, au cours d’une mêlée de presse jeudi matin.
Plus tôt cette semaine, son administration se targuait d’avoir embauché 229 policiers depuis le début de l’année. Toutefois, selon la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM), le nombre net d’effectifs sur le terrain a diminué de 72 en raison de nombreux départs.
Montréal compterait présentement 4338 policiers, sur un plafond de 4802 que permet le gouvernement du Québec.
Toutefois, les embauches ne seront pas une «solution miracle», reconnaît la mairesse, qui indique que la Ville et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) devront améliorer les conditions de travail des policiers déjà en place.
«Il ne faut pas minimiser les autres éléments pour garder notre force policière mobilisée», a-t-elle soutenu.
En exemple, elle a mentionné l’idée de mettre davantage de ressources sociales en première ligne, «pour laisser les policiers faire d’autres types de travail», alors que de nombreux appels concernent des problématiques de santé mentale.
«Les tâches des policiers se sont énormément transformées», a-t-elle reconnu.
Mercredi, en point de presse, Mme Plante a indiqué être en discussion avec les gouvernements du Québec et du Canada, afin de trouver des solutions à la crise de violences armées qui frappe la métropole. Selon ses dires, des mesures «concrètes» devraient être annoncées au cours des prochains jours.
«Pour l’instant, les discussions vont bon train, et j’espère pouvoir donner les détails le plus rapidement possible», a-t-elle réitéré jeudi matin.
En mêlée de presse, la mairesse a également répondu aux critiques qui estiment qu’elle ne prend pas à cœur le travail de la police. Un point notamment formulé mercredi par Yves Francoeur, président de la FPPM.
«Je ne suis pas parfaite, mais de remettre en question mon dévouement, ma recherche de solution, la façon dont je suis toujours sur le terrain, que je vais voir les gens; je trouve ça difficile, et pour moi, c’est faux», a soutenu Mme Plante.