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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Souveraineté de l’Alberta: «Danielle Smith en fait plus en matière d’autonomisme que François Legault», dit PSPP

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Olivier  Boivin

Olivier Boivin

2025-05-06T18:43:24Z
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Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a salué l’ouverture de Danielle Smith à l’idée d’un référendum sur la souveraineté de l’Alberta dès l’an prochain si une pétition citoyenne à ce sujet obtenait assez de signatures.

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La première ministre a annoncé lundi que bien qu’elle n’entreprendrait pas elle-même une telle démarche, elle respecterait le processus démocratique en posant la question au peuple albertain si elle provenait d’un mouvement populaire respectant les règles référendaires provinciales, qui viennent d’ailleurs d’être assouplies.

Mardi matin, à l’Assemblée nationale, M. St-Pierre Plamondon s'est dit en faveur d'une telle démarche par l'Alberta.

«Peu importe le référendum qu’ils feront, je suis totalement en accord avec des provinces qui se tiennent, qui sont loyales envers leur propre parlement et qui sont capables de créer un rapport de force, a-t-il mentionné. C’est ça le mot clé, le rapport de force.»

«Ici au Québec, on vient de passer un sept ans déprimant où on n’a créé aucun rapport de force et on n’a obtenu aucune des demandes qu’on nous avait vendues à l’arrivée au pouvoir de la CAQ, a-t-il ajouté. Quel geste frappant que de voir Danielle Smith en faire plus en matière d’autonomisme et de défense de sa propre province, de son propre parlement, que François Legault au cours de son mandat en entier.»

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Paul St-Pierre Plamondon a également présenté le résultat d’un sondage Léger qui place le Oui à 40% sur la question de la souveraineté du Québec après répartition des indécis.

«On est à 40% d’appui à l’indépendance, a-t-il dit. Donc lorsqu’on nous dit que c’est un vieux sujet, et qu’on n’a jamais vu un tel élan d’unité canadienne, est-ce qu’on est dans le narratif ou l’information?»

Le chef péquiste estime que si l’Alberta, «dont la survie linguistique et culturelle n’est pas en jeu», peut ainsi mettre de l’avant ses intérêts face à Ottawa, le Québec peut également le faire.

«C’est un peu malaisant de voir une autre province, et je sais qu’on n’a pas les mêmes sujets et les mêmes positions, décider de s’adresser directement au gouvernement du Canada en disant "vous ne respectez pas notre démocratie, nos choix financiers et nos priorités, et votre abus de pouvoir, je vais y répondre par des gestes concrets, et non pas des petites tapes sur le coin de la table"», a-t-il soutenu.

«Tant mieux si d’autres provinces sont capables de se tenir debout devant le fédéral et si d’autres provinces, peu importe nos divergences d’opinions avec elles, sont capables de respecter leur peuple en disant "moi je vous sers et je vais poser des questions et vous me direz ce que vous en pensez"», a-t-il continué.

Danielle Smith a présenté lundi ses demandes au gouvernement Carney lors d’un discours à la nation d’une vingtaine de minutes dans lequel la question de la souveraineté a été avancée.

«S’il y avait une pétition citoyenne qui obtenait un nombre suffisant de signatures à ce sujet, demandant à ce que cette question soit soumise à un référendum, notre gouvernement respecterait le processus démocratique et l’inclurait dans le scrutin référendaire de l’an prochain», a-t-elle dit.

Un peu moins d’une semaine plus tôt, elle avait annoncé un assouplissement des règles pour présenter une pétition référendaire, diminuant notamment de moitié le nombre de signatures requises, le faisant passer de 20 à 10% du nombre de votes aux dernières élections provinciales.

Le délai pour obtenir ces signatures est également passé de 90 à 120 jours.

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