Souveraineté de l’Alberta: un référendum pourrait avoir lieu dès l’an prochain


Olivier Boivin
Le gouvernement albertain, qui vient d’assouplir ses règles concernant la soumission d’une question référendaire d’initiative populaire, ne s’opposerait pas à ce qu’un référendum sur sa souveraineté soit tenu dès l’an prochain si une initiative citoyenne permettait d’obtenir assez de signatures en ce sens.
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Lors d’un discours à la nation, lundi après-midi, la première ministre Danielle Smith a indiqué que, même si son gouvernement ne comptait pas tenir un référendum à ce sujet, il ne s’y opposerait pas si une initiative citoyenne parvenait à le demander.
La question pourrait ainsi être soumise au vote de la population albertaine dès l’an prochain.
«Notre gouvernement ne mettra pas de l’avant la séparation de notre province du Canada par un scrutin référendaire», a-t-elle dit. «Cependant, s’il y avait une pétition citoyenne qui obtenait un nombre suffisant de signatures à ce sujet, demandant à ce que cette question soit soumise à un référendum, notre gouvernement respecterait le processus démocratique et l’inclurait dans le scrutin référendaire de l’an prochain.»
Today, I will be addressing Albertans on our province’s path forward with the federal government following a meeting with the Alberta government caucus. https://t.co/FHMIR7bLMK
— Danielle Smith (@ABDanielleSmith) May 5, 2025
Le gouvernement albertain a d’ailleurs annoncé la semaine dernière, au lendemain de l’élection de Mark Carney, qu’elle allait assouplir le processus permettant aux citoyens albertains de soumettre une question référendaire.
Cette décision a été prise afin que plusieurs questions par année puissent être proposées aux Albertains.
«On veut mettre la barre haut, mais pas une barre qui est impossible à atteindre», avait affirmé Mme Smith.
Les modifications à la loi, si elles sont adoptées, réduiraient de moitié le nombre de signatures requises, les faisant passer de 20% à 10% du nombre d’électeurs ayant voté lors des élections provinciales précédentes.
Le délai requis pour amasser ces signatures serait également prolongé, passant de 90 à 120 jours.