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Soraya Martinez Ferrada succède à Valérie Plante

Elle a été élue avec une confortable avance sur Luc Rabouin

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2025-11-03T02:45:59Z
2025-11-03T05:51:47Z
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Soraya Martinez Ferrada, première mairesse de Montréal issue de l’immigration, a été élue avec une avance de près de 30 000 voix par des citoyens qui voulaient par-dessus tout se débarrasser de Projet Montréal.

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«Je suis une immigrante. Je suis une fille de la loi 101. Je suis une fille de Montréal et je suis ici chez moi», a lancé Soraya Martinez Ferrada dans son discours de victoire.

«Ce soir, Montréal a envoyé un message clair, il faut du changement, un changement fondé sur l’écoute, l’action, le vivre ensemble et l’unité», a dit la nouvelle mairesse devant ses supporters, peu après 23h.

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Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Le triomphe de Soraya Martinez Ferrada a effectivement été propulsé par une volonté de changement des électeurs qui aura marqué la campagne.

«C’est davantage un vote d’opposition aux politiques de Projet Montréal», a expliqué au Journal Danielle Pilette, experte en politique municipale à l’UQAM.

La mairesse élue a d’ailleurs lancé quelques flèches à l’administration sortante. «Partout vous m’avez dit la même chose. On ne se sent plus écoutés. Ce soir, je vous ai dit, je vous ai entendu», a-t-elle dit, promettant de mettre la partisanerie de côté.

Au moment de mettre sous presse, Projet Montréal était en voie de perdre le contrôle de trois des plus importants arrondissements en termes de population, soit Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Ravir ces arrondissements permettrait à la nouvelle mairesse de faire avancer ses projets plus facilement à travers la ville.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Historique

La bonne humeur était visible sur les visages des bénévoles, employés et proches des candidats présents réunis pour célébrer la victoire.

«Étant moi-même un immigrant, de voir Soraya comme immigrante avoir eu la confiance des Montréalais, ça m’aide à avoir plus de confiance», se réjouit Rolin Jr. Boyard, un bénévole qui a aidé le parti, car il s’opposait aux aménagements cyclables notamment.

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Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Dans son discours après sa défaite, Luc Rabouin a d’ailleurs souligné une victoire «historique pour la communauté latino et pour tous les Montréalais et Montréalaises issus de l’immigration».

Originaire du Chili, Soraya Martinez Ferrada est arrivée à Montréal à huit ans comme réfugiée avec sa famille fuyant la dictature.

Après avoir remercié Valérie Plante d’avoir été la première femme élue mairesse de la ville, elle a félicité les Montréalais d’avoir brisé un autre plafond de verre, soit d’élire une personne issue de l’immigration: «C’est le message d’une ville qui reconnaît la richesse de sa diversité».

À qui a-t-on affaire?

Contrairement à Valérie Plante, la nouvelle mairesse n’a toutefois pas marqué les esprits par sa personnalité ni par un programme particulièrement audacieux, ayant plutôt mené une campagne très prudente pour conserver son avance alors que beaucoup d’électeurs demeuraient indécis.

Ainsi, de nombreux Montréalais se retrouvent dirigés par quelqu’un qui leur est plutôt inconnu.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Parmi ses engagements phares, on retrouve sa promesse de tripler le budget de la lutte contre l’itinérance et d’investir plus de 30 M$ pour installer des caméras dans l’espace public et des caméras portatives sur les policiers.

De ministre à mairesse

Ancienne ministre fédérale du Tourisme et députée d’Hochelaga, Mme Martinez Ferrada fait partie des députés qui ont quitté le bateau libéral qui semblait couler quelques mois avant sa remontée sous Mark Carney.

Elle a remis sa démission en février pour se lancer dans la course à la mairie. Elle a également été conseillère municipale en plus de travailler durant plusieurs années à la TOHU, un OBNL culturel.

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