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Culture

Sophie Fouron a été aussi surprise que le public d’apprendre qu’elle remplacerait Jean-Sébastien Girard à «Bonsoir, bonsoir!»

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Sabin Desmeules

2025-08-07T12:45:00Z
2025-08-07T12:46:57Z
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Depuis 15 ans, on la voit aller à la rencontre des gens, ici et ailleurs. Elle bouge, elle bourlingue... En même temps, c'est une mère, amoureuse du père de ses filles depuis 30 ans, qui a envie de se poser et d’être auprès de sa famille. En ce moment, tous les désirs de Sophie Fouron convergent.

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Elle s’invite dans nos salons les soirs de semaine, alors qu’on ne s’y attendait pas. Pour elle aussi, c’est de l’imprévu. Sophie Fouron remplace Jean-Sébastien Girard à Bonsoir bonsoir!, puisqu’il s’offre des vacances estivales. N'est-elle pas pleine de surprises, la vie de cette animatrice qui se retrouve à la barre d’un talk-show de soirée à Radio-Canada, à heure de grande écoute? «Comme une boîte de chocolats, répond-elle. Je pense que je suis aussi surprise que vous tous, mais agréablement surprise et complètement excitée par cette nouvelle aventure!»

Ce beau défi lui donne des vertiges. «C'est vrai que ça vient avec une pression supplémentaire. On ne se le cachera pas.» Mais elle peut compter sur ses proches pour l’aider à demeurer calme en se changeant les idées. «Ma fille m’a emmenée jouer au tennis. Elle m'a dit: “Il faut que tu bouges un peu, que tu penses à autre chose.”»

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Sophie peut déjà lire beaucoup de réactions des internautes à propos de son arrivée à ce rendez-vous télévisuel de soirée. «Les gens sont extrêmement investis dans cette émission et dans le choix des remplaçants et des remplaçantes. Je n'ai jamais fait l'objet d'autant de commentaires qui sont, pour la plupart, assez sympathiques. Il y en a qui ne me connaissent pas... et c'est parfait! J'espère qu'ils vont être contents de me découvrir. Sinon, ce n'est pas grave. On ne peut pas plaire à tout le monde. Bien sûr que c'est un gros mandat avec beaucoup de visibilité, admet-elle. Mais en même temps, je me sens prête. Je me sens bien. J’aurais été bien folle de dire non à ça!»

Un rêve

D’aussi loin qu’elle se souvienne, l’animatrice avait envie de se retrouver à la barre d’une telle émission. «C'est quelque chose que j'ai toujours voulu, que j'ai toujours souhaité. Et là, on me le propose dans un cadre idéal parce que c'est deux semaines. En même temps, il faut que j'embarque et que je mette mes espadrilles rapidement: c'est comme un bateau qui vogue très bien et que je vais mener à bon port. Puis, je vais redonner les rênes à Jean-Sébastien pour qu'il finisse la saison.» Elle précise: «Je ne veux pas révolutionner l'émission, je veux suivre la formule et amener ma couleur. Je ne peux être que moi-même.»

Un parcours inspirant

Ça fait 15 ans qu’elle est à l’écran, tantôt comme reporter ou journaliste, tantôt comme chroniqueuse ou encore comme animatrice. «J'ai commencé à 40 ans à apparaître devant la caméra. Toujours de façon — je pense — rigoureuse. Avec des émissions qui me ressemblaient beaucoup», explique celle qu’on a connue avec les émissions de voyages Ports d’attache et Chacun son île, sur TV5. «J'ai eu la chance de voyager, de faire le tour du monde, de rencontrer des gens de partout, d'amener cet intérêt pour l'ailleurs ici, entre autres, avec Tenir salon et La vie est un carnaval. J'ai toujours travaillé avec sérieux, sans me prendre au sérieux, mais en faisant ça avec tout mon cœur. Chaque chose que je fais, je la fais vraiment avec tout ce que j'ai!»

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Pourtant, celle qui a étudié en sciences politiques ne pensait pas qu’elle pourrait faire de la télé un jour. «On dirait que je ne me permettais pas d’espérer une job d’animatrice avant très longtemps. Parce qu’à l’époque, ce n’était pas comme maintenant, avec les réseaux sociaux, où tout le monde peut avoir sa chaîne YouTube et s’improviser animateur.» C’est lorsqu’elle s’est mise à travailler en tant que recherchiste que l’idée lui a semblé possible. «À un moment donné, je me suis dit que, comme je préparais les dossiers, je faisais les préentrevues, je donnais mes questions aux Francs-tireurs, notamment, j'aurais aimé ça aussi faire l'entrevue à la caméra. Je me suis mise à mentionner ça, à gauche, à droite... Finalement, à La fosse aux lionnes, à Radio-Canada, où j'étais recherchiste, tandis que je racontais mes histoires, ma collègue m'a dit de venir raconter ça en ondes. C'était une chronique qui s'appelait Est-ce bien nécessaire?. C'était sur la surconsommation. J'ai commencé à jaser de ça. C'était le début de ma carrière devant la caméra. Puis, ça n’a jamais arrêté. C'est fou!»

Une ex-globe-trotteuse

L’époque où elle tournait des émissions qui l’amenaient à voyager ne lui manque pas. «J’ai fait ça pendant six ans. Mes deux filles étaient jeunes. Mon mari a été extraordinaire de tenir le fort pendant toutes ces années! Je partais souvent — à chaque mois — pendant deux semaines. J'ai visité je ne sais pas combien de pays. J'ai fait 75 émissions. Ç’a été un tourbillon pas possible, admet-elle. Oui, ce fut une expérience exceptionnelle, parce que ça m'a beaucoup apporté personnellement et professionnellement... Il n'y a pas d'entrevue plus compliquée à faire que sur un bateau, à la pluie... Les tournages ont été épiques, bien souvent! Pour la planète, et pour mon petit corps fatigué du décalage horaire, à la fin, il était temps que je rentre à la maison... pour que mes enfants arrêtent de m'appeler Madame!»

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Pas de reproches

Les filles de Sophie ne lui ont jamais reproché cette période où elle travaillait beaucoup à l’étranger, loin d’elles. «Je pense que c'est moi qui souffrais le plus de quitter la maison, de les voir me dire: “Bye bye!” à chaque fois, admet-elle. Mes filles ne me l'ont jamais reproché. Un moment donné, ma plus jeune m’a dit: “Tu sais, maman, celle qui souffre le plus là-dedans, c'est toi, parce que pour nous, ça va très bien!” En me disant ça, elle voulait que j’arrête de m'en faire.» Elle ne regrettera jamais. «Ce sont des opportunités en or de pouvoir travailler en voyageant, mais je ne suis pas sûre que je mènerais ce rythme de vie aujourd’hui.»

Sa fille sur ses traces

Son aînée, Julia Pagé, a participé à l’émission Les stagiaires, sur RDI, et elle est maintenant reporter à RAD, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada. «Elle cartonne à RAD, Julia. C'est très émouvant de la voir aller! Tout le monde me parle d'elle. Je suis vraiment très, très fière! Elle vient juste d'avoir 26 ans. Ça m'émeut qu'elle ait trouvé sa voie, car ce n'est pas évident. Pour l'instant, elle a l'air extrêmement heureuse.»

Sa plus jeune, Marie, a 21 ans. «Elle est à l'université, en droit. Elle fait son chemin ailleurs, elle semble épanouie. Pour moi, l'important, c'est que mes deux filles soient heureuses!»

Un couple stable

Alors qu’elle bouge dans sa carrière, Sophie Fouron vit une stabilité amoureuse très rare de nos jours: voilà près de 30 ans qu’elle est en couple avec le père de ses enfants. «Mes parents, qui ont vécu plus de 60 ans ensemble avant le décès de mon père, en 2022, ont été un magnifique modèle, souligne-t-elle. Il y a énormément de chance, mais aussi de travail là-dedans. J’aime beaucoup la convivialité, ça me va bien. Et je m’entends encore très bien avec mon chum! Ce n’est pas forcé. On s’épaule, on s’admire...» Ils se complètent à merveille. «Lui, il est discret et n’a pas envie d’être dans la lumière.»

Ne manquez pas Sophie Fouron à Bonsoir bonsoir!, du lundi au jeudi à Radio-Canada, jusqu’au 21 août.

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