Sophie Bourgeois a demandé pardon à sa mère après «Si on s’aimait Célébrités»
«Ma maison abandonnée» est disponible sur la plateforme illico+
Marjolaine Simard
Peu de temps avant de plonger dans l’aventure de Si on s’aimait Célébrités, Sophie Bourgeois s’est lancée dans un projet audacieux: bâtir elle-même une maison dans les Laurentides. Un refuge pensé pour le bien-être de ses enfants, Tomi et Charlie. C’est dans ce cocon tout neuf, façonné avec amour, qu’elle nous a accueillis aux côtés de sa fille Charlie. Entre elles existe une complicité vive et émouvante, nourrie par une grande tendresse partagée. Ensemble, elles évoquent ce lien mère-fille, source de grande complicité et de bonheur au quotidien.
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Vous semblez toutes les deux très proches. Charlie, que tiens-tu de ta maman?
Charlie: Un tempérament vif! On est loin d’être neutres, toutes les deux. Nos émotions sont souvent très intenses. On partage une hypersensibilité. Comme elle, je peux me fâcher rapidement, mais ça ne dure jamais longtemps. On est aussi très sociables. Mon père l’est aussi, mais il chérit sa solitude. Moi, j’aime la solitude à certains moments, mais j’ai une grande facilité à connecter avec les gens, et ça, je pense que je le tiens de ma mère.
Sophie: On a aussi en commun la grande importance qu’on accorde à nos amitiés. On est très investies dans nos relations. Les amitiés de Charlie sont profondes et respectueuses comme les miennes.
Quelles activités mère-fille aimez-vous partager?
Charlie: On fait plein de trucs dehors, comme du vélo de montagne, de la natation, de la rando, du ski alpin... Bref, on est très plein air. On fait aussi du yoga à l’occasion. Et, on chante beaucoup ensemble!
Sophie: En effet, on chante beaucoup et on aime ça.

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Tu sembles très fière de ta fille...
Très, très fière! Charlie vient de terminer son secondaire en sport-études en ski alpin, puis en secondaire cinq, elle est passée au ski acrobatique. Elle est très douée. Ma fille a été choyée par la vie, mais surtout, elle travaille fort. Et ce mélange-là de talents et de persévérance, c’est gagnant.
Charlie, souhaites-tu suivre les traces de tes parents dans le milieu artistique?
Je m’en vais au cégep en cinéma et médias numériques. J’aimerais aussi toucher à la radio, aux balados... Si ça ne me plaît pas, je pense aussi au théâtre. Mes études sont ma priorité. J’ai même refusé un gros tournage télé cet automne pour ne pas nuire à mes études. Je suis perfectionniste comme ma mère et quand j’en prends trop, ça devient anxiogène.
T’a-t-on déjà vue à l’écran?
Oui, d’abord dans des publicités, puis dans Contre-offre, Défense d’entrer, Bienvenue... ou presque!, L’œil du cyclone...

Sophie, est-ce insécurisant de la voir songer à devenir actrice?
Oui, ce l’est! Le milieu est difficile, surtout pour les femmes. Moi, j’ai construit des maisons en parallèle. En même temps, je sais que Charlie ne peut pas fuir son côté artiste. Elle compose, elle joue du ukulélé, de la guitare, du piano... Je veux juste qu’elle suive ce qui la rend heureuse. Mon père était inquiet aussi quand je me suis lancée en théâtre, mais je l’ai fait quand même.
Nous sommes aujourd’hui dans les Laurentides dans cette maison magnifique que tu as construite toi-même, Sophie...
Oui et on peut suivre le projet de cette construction dans la série Ma maison abandonnée. C’était une maison abandonnée depuis 12 ans. L’idée de cette maison au départ était d’offrir une belle vie à mes enfants. Je voulais les impliquer aussi dans ce projet. J’ai finalement compris que ce rêve était le mien et que le projet de construction les intéressait moins. Par contre, Charlie s’intéresse à la déco.

Charlie: Si je me construis une maison un jour, je suis certaine que je vais être aussi passionnée que ma mère! Ce qui m’attire le plus, c’est la déco, les finitions et le design intérieur.
Sophie: C’est normal; à 17 ans, c’est rare qu’un ado tripe sur l’excavation, le dynamitage ou les fosses septiques! Charlie, elle a un vrai sens du style. Elle a des goûts raffinés, notamment pour les matériaux. Il y a même un épisode où elle approuve mes choix de céramique. Son regard compte beaucoup pour moi. On aime toutes les deux le lin, la laine... des textures naturelles. Je me réfère souvent à elle pour les choix finaux.

Sophie, tu as participé à Si on s’aimait Célébrités. Qu’est-ce qui t’a convaincue d’accepter?
Ce qui m’a convaincue, c’est la confiance de mes proches. La première personne que j’ai appelée, c’est mon ex, Frédéric Pierre, le père des enfants. Il a une intelligence cartésienne, moi je suis dans l’émotion. Et il m’a dit tout de suite: «Tu le fais.» Il fallait qu’il ait une sacrée confiance en moi et en ce que je pouvais dire sur lui. Charlie et mon fils Tomi, pareil. Ils m’ont dit: «Fais-toi confiance!» Ça m’a profondément émue. J’avais dit non pendant trois mois.
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Pourquoi refusais-tu de participer initialement?
Parce que c’est une émission intrusive, très personnelle. Et j’avais peur de tomber sur un homme qui ferait ressortir le pire de moi. Finalement, Marc a été un précieux allié.
Charlie, comment as-tu réagi quand elle t’a demandé ton avis?
J’ai accueilli ça avec beaucoup de détachement, dans le bon sens du terme. Pour moi, c’était son choix, son expérience, et je n’avais aucune inquiétude sur la façon dont elle allait paraître à la télé. Je l’ai encouragée à y aller, même si elle avait des hésitations. Je trouvais que c’était une belle occasion pour elle. Je sentais que ça pouvait lui faire du bien, surtout en abordant des aspects plus psychologiques, avec quelqu’un comme Louise Sigouin.

Est-ce que vous avez regardé l’émission ensemble?
Charlie: Je n’ai pas tout regardé, mais oui, on en a écouté quelques-uns ensemble.
Sophie: Le tout premier, on l’a regardé ensemble à Jonquière, dans une chambre d’hôtel! On était là-bas pour visiter un cégep où Charlie envisageait d’étudier. Ça ne m’a pas gênée de regarder ça avec elle, même si je suis par moment émotive. Et honnêtement, je suis fière du résultat.
Sophie, tu as donc vu le bon côté de t’investir dans l’expérience...
C’est avant tout une expérience humaine, puis une occasion de rencontrer quelqu’un. Ma motivation principale, comme dans mon émission Ma maison abandonnée, c’était d’inspirer les femmes seules à se reconstruire. Partager mon histoire, celle d’une femme d’un milieu modeste, pour que d’autres se disent: «Elle vient de la même place que moi, et elle a réussi à avancer!»
Tu as évoqué ton hypersensibilité dans l’émission et cela a touché beaucoup de téléspectateurs...
On m’a toujours donné des rôles de femme forte, mais je suis profondément sensible. J’en parle à Marc dans un épisode, où je lui lis une lettre sur l’hypersensibilité. Quand j’étais petite, ma mère me disait: «Il va falloir que tu t’endurcisses!» Mais je ne savais pas comment faire. Depuis l’émission, plusieurs personnes m’ont écrit pour me remercier d’avoir abordé ce sujet. J’ai alors senti que je pouvais aider.
Dans la saison, est-ce qu’il y a une phrase de Louise qui t’a particulièrement marquée?
Il y en a même deux! Tout d’abord, il y a un moment qu’on ne voit pas à l’écran, mais qui m’a habitée toute une semaine. Louise m’a dit «Sophie, tu bâtis des maisons. Il faut que tu te fasses confiance. Tu ne mangeras plus jamais de galettes à la mélasse!» La galette à la mélasse, pour ceux qui ne le savent pas, c’était ce qu’on donnait aux enfants pauvres pour reprendre des forces. Cette image-là m’a profondément frappée. Toute la semaine, je me répétais «De quoi as-tu peur, Sophie?» Louise voulait que je travaille ma foi en moi.
Et l’autre moment fort?
Quand on a parlé de mon perfectionnisme, Louise m’a expliqué que le perfectionnisme est souvent lié à la honte. J’ai fait le constat que je devais apprendre à me faire confiance et que mon perfectionnisme venait d’une blessure plus ancienne. Ç’a été une grande réalisation. Après l’émission, je me suis excusée à ma mère d’avoir eu honte de notre voiture, de notre condo orange, de notre précarité économique. Et j’aurais dû être fière d’elle parce qu’on fond, en tant que femme seule, elle arrivait à nous offrir tout ce dont nous avions besoin. On mangeait bien. On était bien habillés. Elle faisait de son mieux. J’étais une enfant, c’est normal d’avoir eu ces sentiments-là. Mais j’ai pu lui dire que j’étais désolée avant son départ, car ma mère est très malade. On s’est mise à jour avant de devoir se dire adieu.
Tu envisages donc le départ prochain de ta maman?
Présentement, je m’occupe de ma maman, mais aussi de mon papa, qui sont tous les deux âgés et malades. Ils ne sont plus ensemble depuis que je suis petite, mais ils sont placés au même endroit. Je dois donc actuellement aller les voir fréquemment. Je suis donc très investie auprès d’eux. Il y a beaucoup d’émotions dans l’air pour moi actuellement.

As-tu gardé contact avec Marc, même si ce n’est pas devenu une histoire d’amour?
On ne s’est pas revus, car il était au Mexique et au Brésil, mais on se donne souvent des nouvelles. Je suis très attachée à sa fille aussi. Je l’ai dit à Louise que j’allais aimer Marc d’une manière ou d’une autre. On a vécu des moments très touchants. Marc avait cette capacité de se remettre en question. Bref, on est liés. On prévoit se revoir et faire du ski ensemble à Tremblant. C’est un bon ami. Il a rencontré une femme depuis l’émission, et je suis sincèrement heureuse pour lui.
Finalement, la question qui nous brûle les lèvres: es-tu toujours célibataire?
Oui. J’ai reçu beaucoup de propositions d’hommes après l’émission, mais je n’ai pas l’espace pour ça avec mes enfants et mes parents malades. Mon énergie est donc dirigée vers mes proches ces temps-ci. Il y a mon travail aussi. Je présente en ce moment trois projets. Si quelqu’un devait entrer dans ma vie, il faudrait que ça soit quelqu’un d’apaisant.