Sondage Léger: PSPP plafonne, lueur d’espoir pour Legault

Le discours catastrophiste de Paul St-Pierre Plamondon sur l’avenir du Québec, la semaine dernière, n’a pas permis au Parti Québécois (PQ) de grimper dans les intentions de vote. François Legault, lui, a freiné sa glissade en se faisant plus discret et peut maintenant espérer un renversement de la tendance. 

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Toujours en tête, le PQ semble plafonner dans le plus récent sondage Léger, avec 34% d’appuis, un score identique à celui du mois dernier, tandis que la CAQ gagne 2%, soit une variation dans la marge d’erreur.

Le plaidoyer de PSPP, qui s’est dit certain de la tenue d’un référendum d’ici 2030 alors que le régime fédéral cherche selon lui à «effacer» le Québec, n’a pas eu d’impact sur ses intentions de vote.

Son discours n’en a pas eu non plus sur les appuis à la souveraineté, qui demeurent stables à 36%.

QS est le grand perdant du coup de sonde, avec un recul de quatre points. «Ils se sont fait marginaliser dans le débat entre la CAQ et le PQ», remarque le sondeur Jean-Marc Léger.

Sans chef, le PLQ, demeure stable.

Pour le gouvernement Legault, les nouvelles sont un peu plus encourageantes du côté du taux de satisfaction: les électeurs heureux de son travail sont 4% plus nombreux que le mois dernier, tandis que 2% de moins se disent insatisfaits.

Avec une telle marge entre le taux de satisfaction et les intentions de vote, les troupes caquistes peuvent nourrir l’espoir d’une remontée. «Il a atteint son plancher. Ce n’est pas un parti qui continue d’être en chute libre», analyse le président de la firme Léger.

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Retrouver sa raison d’être

«Le problème, c’est qu’il faut qu’il retrouve son utilité», poursuit-il.

Les électeurs votent libéral pour l’économie, péquiste pour la souveraineté, solidaire pour la justice sociale. «Tu votes pour la CAQ pour une gestion financière responsable de l’État. Depuis les dernières années, ils ne l’ont pas démontré», affirme Jean-Marc Léger en rappelant le récent déficit de 11 milliards $ et les réformes «qui n’aboutissent jamais».

Le sondeur établit un lien direct entre les sorties moins fréquentes du premier ministre dans les médias et la fin de sa chute dans l’électorat. «Ça lui profite. Les gens ne veulent pas des réformes, ils veulent de l’action, des services», note-t-il.

Malgré un recul de 17% depuis les dernières élections, la CAQ ne doit donc pas être considérée comme vaincue par ses adversaires. «Elle a le temps. Je me rappelle de Jean Charest qui a fait son virage entre la réingénierie de l’État et un discours beaucoup plus économique, un discours plus Robert ‘‘Bourassien’’ qui lui a permis de retrouver sa majorité», dit Jean-Marc Léger. 

Autre sondage

Ce sondage Léger survient le même jour qu’un autre coup de sonde, mené par la maison Pallas.

Celle-ci présente des résultats très différents, avec le PLQ en deuxième position et les troupes caquistes en troisième place.

À ce sujet, le sondeur Jean-Marc Léger s’est contenté de dire que la jeune firme n’est pas membre de l’association qui regroupe la plupart des maisons de sondages, le CRIC.

«C’est une firme qui n’est pas membre de notre association, qui n’a pas fait ses preuves et qui est de Toronto», a simplement déclaré M. Léger.

^{Méthodologie : Le sondage web a été mené du 19 au 21 avril 2024, auprès de 1 026 répondants âgés de 18 et plus. Les résultats ont été pondérés afin d’assurer un échantillon représentatif de la population ciblée. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour tel échantillon est de ± 3,06%, et ce 19 fois sur 20.}