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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Sondage Léger: la CAQ au plus bas, le PQ au sommet

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2024-11-13T05:00:00Z
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Rien ne va plus pour les troupes de François Legault, dont les appuis sont revenus à un plancher jamais atteint depuis huit ans, selon un nouveau sondage Léger. Pendant ce temps, le Parti Québécois poursuit son ascension. 

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Avec 21% des intentions de vote, la CAQ affiche aujourd’hui le même score qu’au printemps 2016, deux ans avant son arrivée au pouvoir.

Le gouvernement caquiste avait amorcé une légère remontée durant l’été, après avoir atteint un premier creux au printemps, mais sa rentrée parlementaire difficile l’a ramené au point de départ.

Le taux de satisfaction connaît également un recul de six points de pourcentage, à 32%.

 

Passage à vide

«L’actualité n’a pas été très positive pour le gouvernement, observe le vice-président exécutif de la firme Léger, Sébastien Dallaire. Il y a une impression que les dossiers n’avancent pas ou avancent mal.»

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Difficile, dit-il, de trouver des éléments positifs ces jours-ci pour les troupes caquistes.

Sébastien Dallaire ajoute toutefois que le gouvernement Legault n’est pas seul dans cette situation. «Partout en Occident, les gouvernements au pouvoir sont dans une période postpandémique. Ils ont moins d’argent, c’est dur à gérer, il y a plein de problèmes à réparer», fait-il remarquer.

Plus localement, la CAQ peine à se remettre sur pied depuis sa défaite électorale dans Jean-Talon, l’an dernier, et les volte-face qui ont suivi sur le troisième lien. «Ils n’ont pas réussi à renverser la vapeur» au-delà de l’accalmie estivale, souligne le sondeur.

  • Écoutez en balado l'entrevue de Jean-Marc Léger à l'émission de Mario Dumont sur la plateforme QUB diffusée aussi au 99.5 fm Montréal :

Le PQ en profite

Comme c’est le cas depuis un peu plus d’un an, le PQ profite des déboires de son adversaire. «C’est vers lui que les électeurs se tournent pour le moment», dit Sébastien Dallaire.

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À 35%, la formation de Paul St-Pierre Plamondon atteint un sommet inégalé depuis l’élection de 2012, qui a porté Pauline Marois au pouvoir.

M. Dallaire rappelle toutefois que le sondage comporte une marge d’erreur théorique d’un peu plus de 3% et appelle à la prudence quand on parle de plancher et de sommet pour les deux formations.

Mais la tendance est claire. «C’est une avance considérable pour le PQ, en ce moment, dans les intentions de vote au Québec», note le vice-président de la firme Léger.

En revanche, deux lumières rouges clignotent sur le tableau de bord de Paul St-Pierre Plamondon. Tout d’abord, l’appui à la souveraineté progresse à peine, à 37%. Mais surtout, le quart des électeurs péquistes sont contre l’indépendance du Québec.

«Donc, c’est une partie de l’électorat que le PQ devra convaincre de rester», prévient M. Dallaire, alors que le chef péquiste promet un référendum dans un premier mandat majoritaire.

 

Marasme politique

Pour les trois autres partis, c’est la panne sèche. En pleine course à la chefferie, le PLQ stagne dans les intentions de vote, même si certains candidats pourraient faire bouger l’aiguille (voir encadré).

QS et le PCQ, pour leur part, perdent chacun un point de pourcentage.

«Pour l’instant, c’est vraiment le Parti Québécois et Paul St-Pierre Plamondon qui ont réussi à fédérer le vote des mécontents», dit Sébastien Dallaire.

Coderre, le mal-aimé

La notoriété de Denis Coderre pourrait jouer contre lui dans la course à la chefferie du PLQ, alors que 55% des répondants à un sondage Léger disent avoir une «mauvaise opinion» de l’ancien maire de Montréal.

Même au sein des électeurs libéraux, sa cote d’amour est d’à peine 30%, contre 52% d’opinions défavorables.

Avec son long parcours en politique, tant sur la scène fédérale que municipale, il lui sera plus difficile «de se redéfinir» aux yeux de l’électorat, analyse Sébastien Dallaire.

À l’inverse, son principal adversaire, Pablo Rodriguez, déplaît à seulement 18% des répondants, contre 37% qui l’apprécient. Mais surtout, il demeure méconnu de 46% des Québécois, qu’il peut encore espérer charmer.

L’ex-ministre fédéral demeure également le plus à même de donner un nouveau souffle au PLQ: 26% des électeurs voteraient pour la formation s’il en prend les rênes, contre 20% avec Denis Coderre à sa tête.


MÉTHODOLOGIE

Sondage Web réalisé auprès de 1 010 Québécois âgés de 18 ans ou plus du 8 au 11 novembre 2024. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1 010 répondants est de ± 3,08%, 19 fois sur 20.

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