Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

La spirale infernale de la CAQ

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Partager
Photo portrait de Rémi Nadeau

Rémi Nadeau

2024-11-13T05:00:00Z
2024-11-13T05:15:00Z
Partager

En plus de souffrir d’une usure du pouvoir, le gouvernement Legault goûte, comme bien d’autres administrations dans le monde, à la chute d’appuis postpandémique qu’il lui sera dur de freiner.

• À lire aussi: Sondage Léger: la CAQ au plus bas, le PQ au sommet

• À lire aussi: Chronique de Mario Dumont | Sondage: avec son pire résultat depuis 2016, Legault a perdu l’oreille des Québécois

Il y a quelque chose d’ingrat pour François Legault.

On ne peut pas dire qu’il n’a rien fait de bon pendant la pandémie, loin de là.

L’idée d’une formation accélérée et payée pour trouver de toute urgence des préposés aux bénéficiaires n’était pas piquée des vers.

Le gouvernement a remis en place un patron pour chaque CHSLD, a augmenté les salaires des profs et infirmières, notamment, dont le Québec a cruellement besoin.

Il a aussi remis beaucoup d’argent dans les poches des citoyens depuis sa première élection en 2018.

Malgré tout, les contribuables sont étranglés par une exorbitante hausse du coût de la vie.

La facture de l’épicerie, de l’essence et le prix des logements rendent la vie difficile, même pour les travailleurs.

Et le gouvernement ne dispose plus d’aucune marge de manœuvre financière, avec un déficit de 11 milliards, pour redonner de l’oxygène aux Québécois.

Peu de résultats

Pendant ce temps, malgré des décisions bien avisées, les objectifs en santé sont loin d’être atteints.

Les Québécois peinent à avoir accès aux services.

Peut-être que la mobilité des infirmières et la réduction du recours aux agences privées donneront des résultats davantage visibles après l’élection de 2026.

Elles risquent de profiter à un autre gouvernement, comme la CAQ, elle, a joui d’un surplus de 7 milliards en 2018.

Et la crédibilité

Ce qui a fait mal à Legault, c’est aussi une perte de crédibilité.

La promesse rompue de 3e lien, qu’il a ensuite ressuscitée après la gifle dans Jean-Talon, semble être devenue un point d’inflexion.

Ses menaces jamais mises à exécution à l’égard du fédéral sur l’immigration entraînent aussi une désillusion.

Et le pari de la filière batterie paraît bien incertain.

Il reste encore deux ans au chef caquiste, mais les coffres étant vides, il lui sera difficile de sortir de cette spirale qui l’aspire vers le bas.

Publicité
Publicité