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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Dépeint à tort comme un prédateur sexuel par son ex-amante: «Y’avait des gens qui ne me regardaient plus»

L’accusée aurait troublé sa victime en la dépeignant à tort comme un violent prédateur sexuel et un pédophile

La chercheuse universitaire Ann Letellier était de retour en cour lundi, pour son procès qui se poursuit aujourd’hui au palais de justice de Sorel-Tracy.
La chercheuse universitaire Ann Letellier était de retour en cour lundi, pour son procès qui se poursuit aujourd’hui au palais de justice de Sorel-Tracy. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Antoine Lacroix

Antoine Lacroix

2022-03-09T03:44:52Z
2022-03-09T03:45:55Z
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SOREL-TRACY | Dépeint comme un violent prédateur sexuel et un pédophile, un homme qui aurait été harcelé par son ex-amante aurait songé à mettre fin à ses jours tellement elle multipliait les plaintes pour le démolir.

• À lire aussi: Elle aurait pourri la vie de son ex-amant

« L’étau se referme autour de moi. Pour moi, y’a plein de gens qui me prennent pour un monstre. [...] Y’avait des gens qui ne me regardaient plus, parce que quelqu’un a décidé que j’étais un maniaque sexuel et un fraudeur », a laissé tomber la présumée victime d’Ann Letellier, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication. 

Le procès devant jury de la chercheuse universitaire accusée de harcèlement et d’extorsion s’est poursuivi mardi au palais de justice de Sorel-Tracy avec le témoignage de son ancien amant.

Il a poursuivi le récit de son « cauchemar » lorsque Mme Letellier l’a accusé d’agression sexuelle, de fraude et de manquements à l’éthique. Elle avait déposé des plaintes à plusieurs reprises à l’université et à la police.

Elle aurait même fait parvenir des lettres à plus d’une trentaine de personnes, où la femme affirmait avoir été « violée, abusée et agressée sexuellement », au point de subir des « sévices corporels graves ». 

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Toutes les allégations ont fini par être rejetées, a-t-il indiqué au jury, et comme l’a confirmé la Couronne, lundi.

Danger de mort

Mais tous ces événements ont fini par peser lourd. Surtout lorsqu’il a su que celle qui a été sa maîtresse pendant 20 ans l’accusait aussi d’avoir des tendances pédophiles, a affirmé l’homme, qui a dû consulter une psychologue et prendre de la médication pour son stress.

Il a reconnu lui avoir parlé de ses idées noires, mais qu’il ne serait jamais passé à l’action à cause de sa famille.

« Pire qu’un tueur, c’est un pédophile... y’a rien qui m’horripile le plus que de penser à des enfants qui se font agresser, j’en reviens pas que quelqu’un me déteste au point d’inventer [que j’en suis un] », a-t-il déploré. 

Disant s’attendre à « n’importe quoi » de la part de Mme Letellier, l’homme a estimé que le « pire » est survenu lorsqu’il a reçu une lettre où elle mentionnait posséder deux armes à feu et être très habile pour les utiliser. 

« Le contenu de cette lettre-là était épouvantable. [...] Je shakais, le cœur me débattait, a-t-il relaté. J’étais-tu en danger de mort, pas en danger de mort ? Fallait-tu que j’envoie de l’argent ? » 

  • Le contre-interrogatoire de la présumée victime s’amorce mardi. 
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