Sofia Blondin est nouvellement maman
La 2e saison de la série «Les Armes» sera de retour cet automne à TVA et TVA+.
Michèle Lemieux
Maman depuis avril dernier, Sofia Blondin apprivoise son nouveau rôle de mère avec bonheur. Celle qui incarne Nour Bensouda dans la série Les Armes est de retour sur les plateaux, à un rythme qui lui convient parfaitement. La recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et personnelle est plus que jamais au cœur de ses priorités.
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Sofia, avez-vous repris les tournages de la deuxième saison de la série Les Armes?
Oui, on a recommencé les tournages au début du mois de mai, mais, comme je venais d'accoucher, j'ai débuté un petit peu plus tard. J’étais vraiment contente de retrouver l'équipe après le sursis. Avec mon bébé, c'est un peu plus d'organisation, mais tout se passe très bien. Comme je n'ai pas besoin d'être sur le plateau cinq jours par semaine, je peux continuer l'allaitement. J'ai vraiment eu un bel accueil de la part de l’équipe, qui est solidaire par rapport à ma réalité de maman. C'est une équipe que j'aime beaucoup. On travaille très fort pour faire une série militaire au Québec, ce qui n'est pas quelque chose de commun. Il y a vraiment une belle énergie pour livrer la marchandise.
C'est votre premier bébé?
Oui, c'est notre premier bébé. C'est sûr qu'avec la carrière de comédienne, c'est important de toujours garder un pied dans l'action pour qu'on se rappelle de nous. Parfois, ça peut faire peur de se retirer, de refuser du travail parce qu’on a un bébé ou qu’on est enceinte. Par exemple, j'ai eu besoin de me retirer d'un projet de théâtre au Rideau Vert parce que ma grossesse était trop avancée. Je devais jouer une princesse anglaise qui n’était pas mariée... ça n’avait pas de sens! C’est le genre de choix qu’il faut faire. Avant de tomber enceinte, je me disais que j’allais trouver difficile de me retirer, mais, une fois enceinte, ç'a été vraiment facile. C’est important pour moi de continuer Les Armes et de m’organiser pour donner priorité à ma maternité. C'est un bel exercice d'équilibre et un exercice de confiance envers la vie.

Il faut mettre un terme à l’insécurité et se rappeler que la vie continue...
Effectivement. Pour ma part, j’ai vraiment senti un abandon. Je voulais absolument devenir mère. Je voulais absolument avoir un enfant. J’étais convaincue que tout le reste allait se placer, que la vie n’allait jamais me laisser tomber. Quand je repense à mon parcours, je me dis que j'ai eu tellement de chance! J'ai réussi à vivre de mon métier, à trouver ma place dans l'univers culturel au Québec. C’était un acte de foi: je pouvais fonder ma famille et continuer mon métier. Il y a toujours une part d'inconnu, mais je pense qu'il faut vraiment faire confiance à la vie.
À quel moment avez-vous accueilli votre petite?
Elle est née au début d'avril. J’ai l'impression que nous avons déjà une synergie, que nous sommes connectées l'une à l'autre. Elle est encore très petite, évidemment. Elle dort encore beaucoup, mais je cultive mon lien avec elle, tout comme son papa. La famille se construit. D'ailleurs, j'ai un chum super solidaire. Il n'est pas dans le milieu culturel. Il a pris le congé de paternité de cinq semaines et nous avons été ensemble pendant tout ce temps. Il aura un congé parental durant l’été. Je sens que nous formons une belle unité familiale.
Quand on a des enfants, on réalise à quel point idéalement, il faut être deux pour s'en occuper...
Tellement! J'ai tellement eu de soutien de mon conjoint, mais aussi de ma famille et de ma belle-famille. Mon amoureux et moi avons pu compter sur des gens autour de nous. J'avoue avoir une pensée pour toutes les personnes qui sont seules, que ce soit par choix ou non. J'ai un respect immense pour toutes les mères. Quand on a un petit bébé, qu’on constate toute sa fragilité, sa vulnérabilité, on comprend comme nos parents se sont occupés de nous. Ça change toute la perspective. De penser que mes parents ont posé tous ces gestes envers moi, qu’ils ont pris soin de moi, que la Terre a arrêté de tourner pendant un instant pour m'accueillir dans le monde, je leur en suis reconnaissante. J’ai beaucoup de respect pour les parents. C'est un grand don de soi.
Vous apprivoisez donc ce nouveau rôle avec bonheur?
Oui. Je suis très contente de mon nouveau rôle de mère. Je me suis mariée au mois d'août 2023. Ça m'a permis de faire la belle part au reste de la vie, à la famille, aux amis. J'adore mon travail, c'est une chance de pouvoir l'exercer, mais la famille, les amis sont aussi des priorités dans ma vie. Je cherche l’équilibre dans tous les domaines, et je pense que l'arrivée de ma fille vient concrétiser cette posture. J’ai eu une mère très présente qui est encore un très beau modèle pour moi.