Six parents portent plainte à la police contre la propriétaire d’une garderie familiale de Shawinigan

Pas moins de six parents ont porté plainte à la police contre une propriétaire de garderie de Shawinigan, qui aurait multiplié les fermetures abruptes juste après avoir encaissé leur argent.

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Selon nos informations, la Sûreté du Québec aurait déjà soumis ce dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui décidera si des accusations doivent être déposées contre Katiana Charbonneau Kadulick, 27 ans.

Parmi les plaignants se trouvent Jérémie Besmargian et Maude Lachance, qui ont perdu 1100$ dans cette mésaventure. Ils ont d’abord versé 275$ en avril dernier à Charbonneau Kadulick, qui a gardé la petite deux fois cette semaine-là, pour un total de 2h30.

Puis, la jeune femme aurait annoncé qu’elle devait fermer la garderie, à cause d’une gastro. Les parents auraient payé la semaine suivante, sans obtenir de service. Après quoi la propriétaire aurait annoncé qu’elle fermait ses portes pour une durée indéterminée, soutenant qu’elle avait des enjeux avec sa grossesse.

Mais cinq jours plus tard, les parents auraient constaté que la jeune femme affichait sur les réseaux sociaux de nouvelles places disponibles dans sa garderie.

Jointe par les parents, la propriétaire les aurait informés qu’elle comptait réouvrir dans deux semaines et qu’elle pouvait reprendre leur fille. Elle aurait toutefois demandé d’être payée à l’avance.

«Le paiement a été fait. Puis, le soir, à 17 h, elle nous annonce qu’elle ferme son milieu de manière définitive», peste Maude Lachance, qui n’a jamais revu son argent et qui a de plus perdu, avec son conjoint, quelque 5000$ en salaire.

Julie Legendre n’a jamais revu son argent non plus. Cette dernière a versé 600$ en mai dernier à la garderie de Shawinigan, qui a accueilli son fils uniquement pour deux jours, avant de fermer ses portes. La mère de famille a dû aussi sacrifier 2000$ de salaire.

Aussi à Québec

Il n’y a pas que des parents à Shawinigan qui ont été floués. Une famille de Québec réclame 5000$ à Katiana Charbonneau Kadulick pour rupture de contrat, en lien avec un service de garde offert en décembre 2023 dans la capitale.

Selon les documents obtenus aux petites créances, la garderie aurait aussi fermé ses portes à deux reprises – pour une gastro et un décès – juste après avoir encaissé les paiements des parents.

Victime de «salissage»

Dans un bref échange de courriels, Katiana Charbonneau Kadulick se dit victime de «salissage [sur les] réseaux sociaux».

«Tout ceci est une énorme vague de haine à mon sujet, diffamation, atteinte à la réputation et j’en passe», dénonce la jeune femme, qui a refusé toute demande d’entrevue et a mis fin à nos échanges, prétextant une condition médicale rare.