Simon Boulerice: entre la télé, la scène et l'écriture
«Les vacances ne m’attirent pas.»
Victor-Léon Cardinal
Chroniqueur depuis six ans aux émissions estivales Bonsoir bonsoir! et Sucré Salé, Simon Boulerice se réjouit d’avoir un été occupé. L’auteur nous parle de ses nombreux projets et de ses deux séries à venir.
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Voilà déjà quelques années que Simon Boulerice mène la chronique Les bons contes font les bons amis, qu’il présente occasionnellement à Bonsoir bonsoir!, à Radio-Canada. Un beau mandat qui plaît toujours autant à cet amoureux des mots. «J’aime vraiment faire ça! Afin de réaliser ces contes personnalisés, je contacte directement des membres de la famille des artistes concernés, entre autres, leurs parents et leurs frères et sœurs. Je prends ensuite soin d’insérer mon texte dans un livre qui est significatif pour la personne, avant de le lui donner en mains propres. Bien souvent, je relate le moment où la personne a réalisé quelles étaient ses passions. Pour ma part, j’aime voir les artistes touchés de recevoir cette attention-là. Et même si je suis parfois un peu piquant dans mes contes, il y a beaucoup de tendresse là-dedans.»
De plus, depuis l’an dernier, l’auteur s’amuse à faire des critiques en duo avec Nathalie Petrowski, dans le cadre de la chronique Le club des deux. «Nathalie et moi, on est un peu comme des opposés. Moi j’ai su préserver mon émerveillement, alors que Nathalie, un peu moins. Souvent, nous partageons des opinions différentes, mais il nous arrive aussi d’être d’accord sur certaines choses. Il me fait toujours plaisir de parler d’art avec elle.»
20 ans d’amitié avec Jean-Sébastien Girard
Alors que Jean-Philippe Wauthier est de retour depuis le 7 juillet à la barre de Bonsoir, bonsoir! — après avoir suspendu ses activités durant trois mois —, Simon Boulerice souligne qu'il a une très belle complicité avec Jean-Sébastien Girard, qui avait accepté de remplacer l'animateur de l’émission pour quelques semaines. «Je connais Jean-Sébastien depuis tellement longtemps! Je l’ai rencontré il y a près de 20 ans, alors que j’étudiais à l’École nationale de théâtre. Je l’aime beaucoup et je me sens comme dans mes pantoufles quand je travaille avec lui. Nous avons d’ailleurs célébré son anniversaire ensemble en juin.»
Des accès privilégiés
Du côté de Sucré Salé, à TVA, Simon Boulerice se dit choyé d’avoir droit à des accès privilégiés à l’arrière-scène de plusieurs grands spectacles, dans le cadre de son segment Boulerice en coulisses. «Depuis le début de la saison, j’ai eu l’occasion d’aller visiter Guylaine Tremblay dans sa loge, Alicia Moffet en studio et de plonger dans les coulisses du spectacle D’eux, qui a été présenté le 15 juin, aux Francos de Montréal. Ça me fait du bien de faire ça! Dans la vie, je suis souvent devant mon écran et c’est dans ma nature de rester encabané. Maintenant que je fais ces topos à Sucré Salé, c’est donc excellent pour ma santé mentale, puisque ça me sort de ma caverne! J’aime ainsi partir à la rencontre de plein de gens que j’admire et d’autres que je connais de près ou de loin. Je vis aussi des moments de fébrilité avec les artistes. Avec eux, je parle de création; c’est ce que j’aime le plus au monde!»
Maître de cérémonie sur scène
Le chroniqueur a d’ailleurs pu s’infiltrer récemment dans les coulisses du grand spectacle Les belles-sœurs symphonique, qui sera présenté cet été à Montréal du 30 juillet au 2 août, à la Place des Arts. À noter que cette production pour laquelle l’auteur sera maître de cérémonie, mettra en scène 14 grandes chanteuses, dont Marie Denise Pelletier, Natalie Choquette, Luce Dufault, Lulu Hughes et bien d’autres. «Ce spectacle reprendra, dans une version symphonique, les chansons du théâtre musical Belles-Ssœurs, qui avait été créé en 2010 par René Richard Cyr, sur des chansons signées Daniel Bélanger. En ce qui me concerne, c’est la metteuse en scène Lorraine Pintal qui m’a proposé d’être le maître de cérémonie de ce spectacle. Elle sait que l’auteur des Belles-sœurs, Michel Tremblay, et moi partageons depuis plus de 15 ans une belle amitié littéraire.»
Une nouvelle série haletante
Après avoir signé les excellentes séries Chouchou et Six degrés, Simon Boulerice verra à l’automne sa toute nouvelle série, Je te tiens, sortir sur Crave. On pourra suivre Raphaëlle, une jeune préposée aux bénéficiaires sournoise qui est déterminée à s’immiscer dans la vie d’un couple qui travaille dans l’industrie du sexe. «Depuis mon enfance, je suis fasciné par les suspenses des années 1990. J’ai d’ailleurs grandi dans le club vidéo de mes parents. J’écoutais à huit ans des films tels que Misery, Jeune femme cherche colocataire et La main qui berce l’enfant. J’ai donc décidé d’écrire un suspense plein de rebondissements qui se passe à notre époque. Il s’agit d’une histoire d’amour obsessionnelle qui rend hommage aux films qui ont marqué mon enfance. Pour l’instant, je travaille fort pour terminer l’écriture de ce projet. Je sais déjà qui seront les trois acteurs principaux, mais il est encore trop tôt pour dévoiler leurs noms.»
Des rôles pour ses amis de Big Brother?
L’hiver dernier, Simon Boulerice a participé à la téléréalité Big Brother Célébrités, diffusée à Noovo. L’auteur ne cache pas qu’il a songé à offrir des rôles dans sa série à certains de ses ex-colocataires. «J’ai vraiment développé de beaux liens à Big Brother Célébrités. Cependant, ce n’est pas moi qui suis chargé de monter la distribution de ma série. Les producteurs restent néanmoins très à l’écoute de mes propositions. Je verrais bien Tom-Éliot Girard y tenir un rôle. De plus, je pense beaucoup à des gens comme Tammy Verge et Martin Vachon. J’entretiens aussi une belle amitié avec l’humoriste Sinem Kara. On s’appelle maintenant tous les deux jours, alors qu’avant on se connaissait à peine.»
Pas de mariage en vue
Sur le plan personnel, l’auteur file le parfait amour avec son conjoint, Philippe, qui travaille comme ingénieur dans les mines d’or, au Nunavut. «Même s’il travaille souvent loin de Montréal, mon chum me soutient dans tout ce que je fais. Il n’est pas un artiste, mais il aime beaucoup le milieu culturel. Il est aussi un très grand lecteur. Lorsqu’il le peut, il m’accompagne partout où je vais.»
Après huit ans d’amour, les amoureux ne songent toutefois pas à se marier un jour. «Me marier n’a jamais été un rêve. Pour moi, la notion d’engagement ne réside pas que dans cette célébration.»
Alors qu’il travaille sur un 72e livre en carrière, à paraître cet automne, Simon Boulerice précise qu’il ne prévoit pas s’accorder de vacances cette année. «Moi, j’aime ça être occupé! J’assume aujourd’hui pleinement que les vacances, ça ne m’attire pas», lance-t-il.
Une belle aventure à Cannes
L’auteur est toutefois très heureux d’avoir pu profiter, en avril dernier, du beau soleil de la Côte d’Azur, puisque sa nouvelle série à venir, M’infiltrer dans ta vie, était en nomination au Festival Canneseries. Précisons que cette série racontera l’histoire touchante de Gaspard (Félix-Antoine Bénard), un adolescent queer de 16 ans, qui développera une amitié improbable avec Dave (Anthony Therrien), un policier infiltré dans son école secondaire. «Il s’agira d’un drame comique. On me verra y jouer un enquêteur de police, avec un badge et un pistolet. Je me suis ainsi donné un rôle que personne ne m’aurait offert. Même si la série n’a pas remporté de prix à Cannes, nous y avons fait bonne figure.» À noter que les huit épisodes de M’infiltrer dans ta vie seront disponibles sur TV5Unis, à l’hiver 2026.