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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Scandale des moteurs truqués: d’anciens dirigeants de Volkswagen iront en prison

AFP
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Gabriel Côté

2025-05-27T13:35:55Z
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D’anciens dirigeants de Volkswagen ont été condamnés à des peines de prison lundi pour leur rôle dans la supercherie mondiale des moteurs truqués, un scandale qui a déjà coûté plus de 30 milliards de dollars au constructeur automobile allemand.

• À lire aussi: Procès du «Dieselgate»: l’ancien PDG de Volkswagen rejette les accusations

Quatre anciens dirigeants ont été reconnus coupables de fraude par un jury après un procès qui a duré plus de trois ans. La lecture des verdicts a duré quatre heures, dans un tribunal à Braunschweig, près du siège social de Volkswagen à Wolfsburg.

C’est Jens Hadler, qui supervisait auparavant le développement des moteurs au diesel, qui a été condamné à la peine la plus lourde: quatre ans et demi de prison. L’ancien responsable de l’électronique des moteurs, Hanno Jelden, a quant à lui été condamné à deux ans et sept mois de prison.

Deux autres responsables, Heinz-Jakob Neusser, qui était responsable du développement des composantes, et Thorsten D., spécialiste des émissions, ont reçu respectivement des peines d’un an et trois mois et d’un an et dix mois de prison avec sursis.

Les peines ont été réduites en partie en raison de la durée du procès.

En insistant sur le caractère «particulièrement grave» des gestes posés par les anciens dirigeants de Volkswagen, le juge a même affirmé que les accusés «faisaient partie d’un “gang”», comme l’ont rapporté plusieurs médias.

Selon les preuves présentées au procès, Jens Hadler était au courant de l’existence des logiciels de truquage des émissions dès 2007. Pour mémoire, le scandale n’a éclaté qu’en 2015.

Des courriels internes ont également révélé que des efforts ont été faits pour que la manipulation des tests ne soit connue que d’une poignée d’initiés au sein de l’entreprise.

Au cours du procès, Volkswagen a admis que des ingénieurs avaient intégré un logiciel dans ses véhicules diesel pour détecter les tests d’émissions.

Pendant les tests, les véhicules activaient le contrôle complet des émissions. Or, en conditions normales, les voitures émettaient beaucoup plus de pollution, souvent bien au-delà des limites légales.

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