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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Sauvageau mérite d’être au Temple

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Photo portrait de Félix Séguin, TVA Sports

Félix Séguin, TVA Sports

2024-04-26T04:00:00Z
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Samedi dernier, c’était le point culminant de la reconnaissance que méritait de recevoir le hockey féminin. Tant d’efforts déployés au fil des ans pour en arriver à cette grande célébration qu’a été cette rencontre présentée devant une foule record de 21 105 spectateurs.

La personne à laquelle je pensais durant le match, c’était Danièle Sauvageau. Depuis 30 ans, l’actuelle directrice générale de l’équipe de Montréal se donne corps et âme pour faire progresser le hockey féminin.

Elle l’a fait au départ avec Hockey Québec alors que la discipline en était à ses premiers pas et elle a par la suite partagé toute son expertise avec Hockey Canada. Que ce soit comme entraîneuse, comme dirigeante ou dans un rôle de mentorat, Sauvageau a partagé ses valeurs, ses principes et sa vision.

Ses décisions prises au fil des ans en ont influencé plusieurs. Il suffit de demander aux plus grandes comme Hayley Wickenheiser, Marie-Philip Poulin, Caroline Ouellette ou encore Kim St-Pierre, pour ne nommer que celles-là, et elles vous diront sans hésiter à quel point Danièle Sauvageau a joué un rôle important dans leur carrière.

Depuis plusieurs années maintenant, Sauvageau travaille en coulisses pour mettre sur pied une ligue féminine regroupant les meilleures joueuses comme c’est le cas depuis longtemps au basketball féminin avec la WNBA. Un pas à la fois. Une décision à la fois. Elle pensait bien que ça y était en 2020, mais la pandémie est venue mettre un frein au projet. Et là, en 2024, ça marche.

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Le plus grand accomplissement de Sauvageau est survenu en 2002. À titre d’entraîneuse-chef, elle avait guidé les Canadiennes à la médaille d’or aux Jeux olympiques à Salt Lake City, la première de l’histoire du pays dans ce sport.

Les Leafs intéressés

Sauvageau avait fait écarquiller les yeux de bien des gens tellement que l’entraîneur-chef de l’équipe masculine canadienne à l’époque, Pat Quinn, voulait l’embaucher avec les Maple Leafs de Toronto. Pour plusieurs raisons, Sauvageau avait décliné l’offre.

Les accomplissements de Sauvageau sont très nombreux. Au tournant du siècle, elle était devenue la première femme à devenir entraîneuse adjointe dans la LHJMQ. Avec le Rocket de Montréal, elle a secondé Gaston Therrien.

À la même époque, Sauvageau était aussi devenue la première femme à devenir analyste à la Soirée du hockey à Radio-Canada.

De plus, elle a créé le Centre 21.02, un centre de haute performance pour les joueuses, elle a été directrice générale du programme de hockey féminin des Carabins de l’Université de Montréal et elle est maintenant la directrice générale de l’équipe de Montréal de la LPHF.

Et j’allais oublier. Elle a aussi fait partie des 10 finalistes pour le poste de directeur général du Canadien en 2022, poste qui a été donné à Kent Hughes.

Une bâtisseuse et pionnière

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, Danièle Sauvageau mérite d’être intronisée au Temple de la renommée au hockey comme bâtisseuse. Le hockey féminin au Canada ne serait pas ce qu’il est sans elle.

Elle est allée au front, elle s’est battue et elle a défriché le chemin pour les joueuses d’aujourd’hui. Elle est une pionnière et elle a été visionnaire. Il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’elle est à l’origine du succès que connaît présentement le hockey féminin.

J’invite maintenant les membres du comité de sélection du Temple de la renommée à honorer Danièle Sauvageau afin de souligner sa contribution exceptionnelle pour le hockey.

Les joueuses qui ont déjà été intronisées

  • Cammi Granato | 2010
  • Angela James | 2010
  • Geraldine Heaney | 2013
  • Angela Ruggiero | 2014
  • Danielle Goyette | 2017
  • Jayna Hefford | 2018
  • Hayley Wickenheiser | 2019
  • Kim St-Pierre | 2020
  • Riikka Sallinen | 2022
  • Caroline Ouellette | 2023
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