Saskatchewan: une enquête demandée concernant la libération du suspect

Agence QMI
Le ministre de la Sécurité publique du Canada, Marco Mendicino, veut savoir pourquoi le suspect des meurtres en Saskatchewan, Myles Sanderson, n’était pas considéré comme dangereux pour la société malgré son passé extrêmement violent.
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Une enquête indépendante a été ouverte par la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) et les Services correctionnels Canada pour comprendre le processus lié à sa libération. Selon le ministère de la Sécurité publique, il s’agit d’une enquête de routine dans ce genre de situation.
«Il faut faire un examen des circonstances qui ont mené à cette tragédie», a déclaré le ministre Marco Mendicino, mardi, alors qu’il était en déplacement à Vancouver.
«Je veux savoir les raisons entourant ces décisions, je veux savoir s’il y a peut-être eu des erreurs dans le processus», a-t-il ajouté, en espérant avoir les conclusions de cette enquête «aussitôt que possible».
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Un lourd passé criminel
Myles Sanderson, 30 ans, cumule pas moins de 59 condamnations criminelles depuis l’âge de 18 ans.
Malgré cela, un agent de probation a jugé, en février dernier, qu’il ne représentait «pas de risque indu pour la société». La CLCC a même estimé que sa libération «contribuerait à la protection de la société» en facilitant sa réintégration.
«Il semble que vous ayez tenté de gérer vos émotions et votre sobriété, et que vous ayez acquis certaines compétences pour vous aider à gérer le stress, cependant, vous devez continuer à développer des supports et des outils pour vous aider dans ce cheminement de guérison et pour vous aider à gérer adéquatement avec les tensions familiales. La Commission est convaincue que votre risque est gérable dans la communauté, si vous restez sobre, trouvez un emploi et continuez à développer des soutiens, y compris une thérapie», peut-on notamment lire dans le document.
Parmi ses «antécédents criminels qui sont très préoccupants», on retrouve près deux décennies de crime, d’abus de drogue, d’alcool, de liens avec des membres de gangs, des proxénètes et des trafiquants de drogue.
Ses condamnations les plus récentes concernaient des voies de fait, des voies de fait avec une arme, des voies de fait sur un policier, des menaces, des méfaits et des vols qualifiés.
Myles Sanderson était toujours recherché par les autorités mercredi, à la suite des attaques au couteau qui ont eu lieu dimanche en Saskatchewan et qui ont fait 11 morts et 19 blessés. Le suspect est visé par au moins trois chefs d’accusations de meurtre au premier degré.