Santé mentale et sécurité policière: «On ne peut pas créer un registre pour ces gens-là»
TVA Nouvelles
Les policiers aimeraient être mieux outillés pour intervenir auprès de personnes aux comportements violents souffrant de troubles mentaux.
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Comment peuvent-ils mieux se préparer? L’analyste à l’émission « La Joute» Emmanuelle Latraverse dresse une ligne entre une personne déclarée criminellement responsable d’un acte criminel et une qui n’est pas jugée criminellement responsable.
«On ne peut pas t’imposer les mêmes limites que si tu avais légalement été trouvé criminel, argumente-t-elle. On ne peut pas créer des registres avec ces gens-là. Ce serait, à terme, plus dangereux et plus nuisible.
«L’enjeu, cependant, c’est qu’il faut trouver une solution pour que ce genre de situation ne se reproduise plus.»
Voyez le débat animée à «La Joute» dans la vidéo, ci-dessus.
En entrevue à l’émission «Le Bilan», le président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Jacques Painchaud a fait valoir que le présumé meurtrier de Maureen Breau n’aurait jamais dû être en liberté.
Marc-André Leclerc abonde dans le même sens et croit que des informations importantes doivent pouvoir être consultées en matière de santé mentale.
«Je suis d’accord qu’il ne faut pas donner l’information à tout le monde. Dans le cas de Louiseville, cette personne-là a été déclarée cinq fois non criminellement responsable en raison de menaces de mort.
«Premièrement, la Commission» (des libertés conditionnelles) disait qu’il était dangereux. De deux, pourquoi cette information n’est-elle pas quelque part?»
La question demeure la même, selon l’animateur Paul Larocque : pourquoi ces personnes ont-elles été remises en liberté?