Samuel Blais a sauté sur l’occasion de jouer avec l’équipe de son enfance: «Je n’ai pas attendu d’autres appels»
Après une saison dans la ligue américaine, il veut prouver qu’il a encore sa place dans la LNH

Dave Lévesque
Parmi tous les vétérans présents au camp d’entraînement du Canadien, il y en a un qui est particulièrement affamé. Samuel Blais a des choses à prouver.
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L’attaquant originaire de Montmagny a passé la dernière saison avec les Canucks d’Abbotsford, dans la Ligue américaine, avec qui il a remporté la Coupe Calder le printemps dernier. Mais pour lui, c’était un pas en arrière.
«Ça faisait cinq ans que j’étais dans la Ligue nationale sans retourner dans la Ligue américaine, a expliqué le joueur de 29 ans. C’est sûr qu’au début, ce n’était pas facile mentalement.
«C’est dur, mais il faut aller de l’avant et c’est ce que j’ai fait. J’étais un bon vétéran dans la Ligue américaine, j’essayais de montrer aux jeunes ce que ça prenait pour gagner et je crois que j’ai fait une bonne job. J’ai retrouvé ma game et le plaisir de jouer. Gagner la Coupe Calder, ç’a été bon pour moi.»
À Abbotsford, il a retrouvé le plaisir de jouer après l’avoir un peu perdu l’année précédente, lors d’un second séjour à St. Louis.
«Ma dernière année à St. Louis, j’étais souvent hors de l’alignement, je n’ai pas joué beaucoup et ç’a été difficile de me trouver un contrat l’année d’après.»

Une place à perdre
Après lui avoir accordé un contrat, le directeur général Kent Hughes a affirmé qu’il voyait Blais parmi son groupe de douze attaquants. Sagement, Blais ne veut pas crier victoire dès la première journée sur la glace.
«Dans un camp d’entraînement, il y a plusieurs choses qui peuvent arriver. Mais je veux commencer ici et faire ma place. Je pense que j’ai encore du bon hockey à donner.»
Il n’en demeure pas moins que celui qui a grandi en admirant Carey Price a réalisé un rêve en signant une entente d’une saison avec le Bleu-blanc-rouge.
«Quand le 1er juillet est arrivé et que l’occasion de signer avec le Canadien s’est présentée, je n’ai pas pensé à attendre d’autres appels.»
Jeu physique
Étoile offensive au hockey mineur, Blais est tranquillement devenu un joueur qui se démarque par son jeu physique, et considérant comment le Canadien s’est fait bousculer par les Capitals en séries éliminatoires le printemps dernier, son arrivée est intéressante.
«Quand ils sont venus me chercher, ils m’ont parlé de mon jeu physique. J’ai quand même de l’expérience dans la Ligue nationale en séries, je sais ce que ça prend pour gagner et c’est ce que je vais essayer d’amener», a souligné Blais.
Celui-ci a soulevé la coupe Stanley en 2019 avec les Blues, une victoire que personne n’attendait dans la LNH.
«En séries, quand on a gagné la Coupe à St. Louis, l’équipe était basée sur le jeu physique et c’est une des raisons pour lesquelles on a gagné. Ç’a été la même chose à Abbotsford [le printemps dernier]. Quand tu es physique et que tu uses l’autre équipe, c’est ce qui fait gagner à la fin.»