Mairie de Québec: Sam Hamad proposera un SRB et des voies réservées

Au lieu du tramway, Sam Hamad, candidat à la mairie de Québec, proposera un service rapide par bus (SRB) sur voies dédiées traversant l’axe du boulevard Charest. Son projet inclut des voies réservées et des autobus fréquents pour les banlieues, a appris Le Journal.

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Ce projet de mobilité, qui rappelle celui dévoilé en 2015, lorsque M. Hamad était ministre, coûtera 4,2 G$ et sera livré progressivement entre 2029 et 2031. Ce matin, en point de presse, le chef de Leadership Québec (LQ) publiera notamment une carte du tracé dont vous pouvez lire la description plus bas.

En entrevue avec Le Journal, M. Hamad a insisté hier pour expliquer que son projet est «moins cher, moins contraignant et plus rapide à réaliser» que le tramway tout en permettant de bien desservir les citoyens des banlieues.

«On regarde les images des SRB à Nancy, à Brisbane, en Californie, à Seattle, à Pittsburgh. Il ressemble beaucoup à un tramway. C’est le même confort et la même rapidité. La seule différence est qu’il n’y a pas de rails, il n’y a pas de bruit, pas de risques techniques, pas de tunnel et pas de travaux invasifs dans le centre-ville», a-t-il résumé.

Plusieurs avantages

Aux yeux de M. Hamad, le choix du mode et du tracé offre de nombreux avantages. S’appuyant sur un tableau publié dans le rapport de juin 2024 de la Caisse de dépôt et placement du Québec Infra (CDPQI), l’homme politique a insisté sur le fait que les contraintes techniques et le coût de réalisation du SRB sont moindres par rapport à ceux liés au tramway.

L’abandon du tunnel qui doit relier la haute-ville et la basse-ville dans le cadre du tramway est un point majeur à mettre dans la colonne des avantages, a-t-il fait remarquer. D’après lui, ce tunnel comporte plusieurs «risques techniques» et inconvénients pour la population comme le bruit, la poussière et la fermeture de rues.

Le projet de mobilité de LQ coûterait moitié moins cher que le tramway, et sa livraison se ferait bien plus vite que le tramway, prévu pour 2033, et les trois phases du vaste Plan CITÉ de CDPQI, prévues pour 2040, a répété M. Hamad.

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Affirmant que le coût d’entretien et d’opération du tramway n’est toujours pas connu, le chef de LQ a de nouveau déploré le «risque financier» de ce projet. Se disant pragmatique, il a ajouté que son SRB pourra, plus tard, évoluer vers d’autres modes.

«Tant que je suis là, il n’y a pas de tramway. Mais un jour, dans je ne sais combien d’années, les infrastructures peuvent servir pour faire d’autres modes de transport», a-t-il laissé tomber, soutenant que le SRB ne ferait pas la guerre à l’automobile.

Pas de pénalités

D’après l’analyse de Sam Hamad, la Ville de Québec n’aura pas à verser de pénalités à cause de l’abandon de l’entente signée en décembre 2024 pour le tramway. C’est que l’essentiel des sommes déjà investies pour déplacer les conduites souterraines pourrait être utilisé dans le cadre du SRB, a-t-il fait valoir.

La seule exception serait le boulevard René-Lévesque, où peu de travaux de Réseaux techniques urbains ont été effectués jusqu’à maintenant. Sur cette artère, les acquisitions ou les expropriations déjà réalisées seront annulées, a-t-il promis.

Le tracé du SRB de Sam Hamad

• À partir de l’ouest, entre le pôle Le Gendre et l’Université Laval, le SRB emprunterait le même tracé que le tramway.
• Rendu à l’Université, il irait en direction nord-est, vers le boulevard Charest, au lieu de continuer à l’est, sur le boulevard René-Lévesque.
• Il se rendrait ensuite jusqu’au pôle d’échanges de Saint-Roch.
• À cet endroit, trois antennes supplémentaires distinctes du SRB iraient rejoindre la colline Parlementaire, Charlesbourg et Lebourgneuf.
• Le SRB serait complété par un vaste réseau de voies réservées, de bus express et fréquents, de feux prioritaires et de signalisation dynamique. Le but serait de «rabattre» les résidents des banlieues de Québec vers cette «colonne vertébrale» de la mobilité.