SAAQ Clic: les concessionnaires aussi insatisfaits
Jean Houle | TVA Nouvelles
Si la SAAQ espérait une transition en douceur, force est de constater que son nouveau site SAAQclic n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière, 10 jours après son entrée en fonction.
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De nombreux automobilistes choisissent de faire la file à un point de service afin d'éviter d'être en ligne avec la société, à la fois pour sauver du temps et aussi parce que le questionnaire du site va trop loin aux yeux de certains.
«On me demande mon numéro d'assurance-sociale et mon revenu dans ma déclaration d'impôt, a déploré une femme rencontrée à la succursale de Jonquière. J'ai quitté la page. Si le site est piraté, toutes les données sont là pour que je sois victime d'une fraude.»
Les concessionnaires automobiles jugent aussi que le nouveau véhicule de la SAAQ comporte des limites.
«Ça fonctionne peut-être à 50 %, a dit Pierre Albert, de Paul Albert Chevrolet Oldsmobile de Chicoutimi. Il y a des problèmes majeurs.»
- Écoutez le témoignage d'un jeune conducteur de 19 ans à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct 6 h 50 h via QUB radio :
«Il faut recommencer plusieurs fois parce que le site charge, charge encore, et au bout de ligne le message d'erreur apparaît parce qu'il chargé trop longtemps», a constaté Philippe Lévesque, de Hyundai du Royaume.
Plusieurs transactions sont rendues plus compliquées en raison des erreurs.
«L'ordinateur nous dit qu'il n'y a pas de photo sur le permis de conduire, alors que ce n'est pas vrai», a observé M. Albert.
«Ça nous est arrivé d'immatriculer deux fois le même véhicule, sans que nous puissions corriger l'erreur, a ajouté Valérie Gagnon, du Groupe L'Ami Junior. Il y a aussi les valeurs des véhicules usagées, qui ne correspondent pas avec nos chiffres et qui font que les clients doivent payer parfois 500 $ de plus.»
La SAAQ espère être en mesure de reprendre le dessus d'ici la fin du mois d'avril.