S’il y a un attaquant de moins de 6 pieds que le CH pourrait repêcher au 1er tour, c’est lui

S’il y a un attaquant en bas de 6 pieds qu’il faudrait considérer pour les Canadiens de Montréal au 16^e ou 17^e rang du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH), le 27 juin, c’est sans doute Braeden Cootes.

«Je leur ai parlé pas mal, a confié le joueur de centre des Thunderbirds de Seattle, après la conclusion des tests physiques de la semaine d’évaluation de la LNH à Buffalo (Combine), début juin. J’ai dîné avec leur recruteur dans l’Ouest [Ben Shutron] au milieu de la saison.»

• À lire aussi: Le CH sur le cas de Rasmus Andersson

Contrastez cet intérêt avec celui que le CH a manifesté à l’endroit d’un autre joueur de centre de la Ligue junior de l’Ouest (WHL), Cole Reschny. Le Tricolore a été la première équipe à rencontrer Reschny au début de la saison, mais il ne lui a plus donné signe de vie par la suite et ne l’a pas convoqué en entrevue au Combine.

C’est un secret de Polichinelle que les Canadiens veulent devenir une équipe plus difficile à affronter, et une façon d’y parvenir est d’ajouter de gros bonshommes à la formation. Cootes n’est pas un gros bonhomme, mais il a certainement les atouts pour rendre le CH plus emmerdant.

Quand l’attaquant des Giants de Vancouver Cameron Schmidt a été appelé à désigner le joueur le plus difficile à affronter de la WHL, c’est d’ailleurs sur Cootes qu’il a arrêté son choix. Pas sur le géant Radim Mrtka, qui évolue pourtant dans la même équipe avec les Thunderbirds. 

«C’est l’une de mes plus grandes qualités, a affirmé Cootes, un jeune homme d'une bonne carrure qui remplissait bien la traditionnelle camisole noire remise aux espoirs. Je joue comme si je faisais 6 pi 3 po. Je suis assez confiant que ma taille ne sera pas un obstacle.»

Les équipes semblent du même avis: le sujet a à peine été abordé lors de ses quelque 27 entrevues.

«Elles savent que ça ne posera pas problème, a assuré le principal intéressé. Il y a beaucoup de joueurs de ma grandeur qui connaissent du succès dans cette ligue.»

En fait, vous aurez beaucoup de misère à trouver une équipe de la LNH qui ne respecte pas le jeu de Cootes. Ces équipes se demandent, en fait, comment ce garçon a été nommé à seulement 17 ans comme capitaine des Thunderbirds.

C’est aussi Cootes qui portait le «C» lorsque le Canada a remporté la médaille d’or au Championnat mondial des moins de 18 ans à Dallas, le printemps dernier.

On dit souvent à la blague que la LNH est une ligue de copieurs: on calque les recettes qui fonctionnent en séries éliminatoires. Dans cette veine, on peut se demander si ces équipes seront à la recherche du prochain Sam Bennett.

Ce joueur, c’est peut-être Brady Martin, mais ce dernier risque d’être réclamé très tôt, fort probablement dans le top 10.

Une équipe repêchant au milieu du premier tour pourrait ainsi se tourner vers Cootes pour trouver son émule de Bennett. 

Or, avant que les Canadiens n’aient à prendre cette décision, on soupçonne les Canucks de Vancouver (15^e choix) de porter un vif intérêt à ce jeune homme, qui jouait presque dans leur cour, à Seattle. 

Une seule équipe a soupé avec Cootes au Combine. Les Canucks.

Apparemment, «le steak était bon».