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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Une championne « russe » à Wimbledon

Elena Rybakina l’emporte en trois manches contre Ons Jabeur en finale

Catherine Middleton, la duchesse de Cambridge, a présenté le trophée Venus Rosewater à la gagnante de la classique de Wimbledon, Elena Rybakina, samedi.
Catherine Middleton, la duchesse de Cambridge, a présenté le trophée Venus Rosewater à la gagnante de la classique de Wimbledon, Elena Rybakina, samedi. Photo AFP
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2022-07-09T15:13:56Z
2022-07-10T01:46:55Z
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En avril dernier, les dirigeants de Wimbledon ont décidé d’exclure les joueurs russes de leur tournoi. Samedi, de façon ironique, c’est une joueuse d’origine russe qui a mis la main sur le titre féminin du tournoi du Grand Chelem. 

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Elena Rybakina, qui est née et qui a grandi à Moscou, mais qui défend les couleurs du Kazakhstan depuis 2018, l’a emporté 3-6, 6-2 et 6-2 contre la deuxième raquette mondiale, Ons Jabeur. 

Du même coup, elle est devenue la première joueuse du Kazakhstan à remporter un titre du Grand Chelem. À 23 ans, elle est la plus jeune championne de Wimbledon depuis Petra Kvitova en 2011. Elle met la main sur un chèque de 3,1 millions $ canadiens. 

« Je n’arrive pas à y croire, a exprimé Rybakina en conférence de presse. Peut-être dans quelques jours, je vais réaliser ce que je viens de faire.

« Je suis super fière de moi, de mon équipe et de tous ceux qui travaillent avec moi. Ce fut difficile et je crois qu’on a réussi ensemble. »

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Rybakina a livré une grande performance pour obtenir la victoire. Lors de la première manche, elle a été brisée dès sa deuxième partie au service. À compter de ce moment, Jabeur a gagné du rythme et elle a suivi son plan de match à la lettre. La Tunisienne était en contrôle de la rencontre grâce à une belle variété dans ses attaques. 

Toutefois, le vent a tourné dès les premiers instants de la deuxième manche. Rybakina a pris les choses en main par un bris dès le départ. Elle a pris confiance en ses moyens et elle s’est mise à enchaîner les bons coups. 

L’inconstance de Jabeur

Pour sa part, Jabeur n’a pas été en mesure de saisir les occasions de freiner l’élan de sa jeune rivale. Elle n’a pas été capable de convertir quatre balles de bris dans cette manche. Comme on l’a vu à plusieurs reprises depuis le début du tournoi, elle a fait preuve d’inconstance. 

Si elle a pu se sortir du pétrin lors de ses matchs précédents, ce ne fut pas le cas contre Rybakina. Celle-ci est entrée par la porte qui s’est ouverte à elle. 

La Kazakh a brisé Jabeur d’entrée de jeu à la troisième manche. Un dur coup. Le point final de cette rencontre est survenu à 3-2 en faveur de Rybakina. Jabeur avait la chance de ramener les deux joueuses à la case départ avec trois balles de bris. Encore une fois, elle y a échoué. 

Le reste de la rencontre a été une formalité pour Rybakina. 

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Après la confirmation de son triomphe, la nouvelle championne a eu une réaction réservée. On était loin des cris de joie des autres championnes. 

« Elle mérite ce titre, a souligné Ons Jabeur. Je suis triste de la tournure des événements, mais ça fait partie du tennis. Il ne peut y avoir qu’une seule gagnante. 

« Ce fut une excellente expérience pour moi. Je suis sûr que je vais beaucoup apprendre de ce match. Ce sont deux semaines positives pour moi. Je vais garder la tête haute. »

Des doutes

Pour revenir sur ses liens avec la Russie, notons que Rybakina s’est fait poser plusieurs questions lors de son parcours vers les grands honneurs en sol londonien. 

« Je représente le Kazakhstan depuis plusieurs années et je suis très heureuse, a-t-elle affirmé. Ils croient en moi. Je n’ai aucun doute dans mon esprit. J’ai représenté ce pays lors des Jeux olympiques et de la Fed Cup. 

« Je suis une joueuse de tennis et je suis heureuse d’être ici. J’essaye de faire de mon mieux. C’est dommage pour les joueurs [russes et biélorusses] qui n’ont pas pu participer au tournoi. »

Elle a tenté de mettre le couvert sur la marmite à plusieurs reprises.

« Je suis née en Russie et je représente le Kazakhstan. Je ne sais pas pourquoi je dois revenir là-dessus. J’ai déjà répondu à plusieurs questions à ce sujet. 

« Lors de mes matchs, le président de la fédération kazakh est venu m’encourager. C’est gros. C’est un appui incroyable. » 

Dans le calepin... 

  • Plusieurs grandes du tennis féminin ont assisté à la rencontre entre Elena Rybakina et Ons Jabeur. Conchita Martinez, Martina Navratilova et Billie Jean King étaient assises dans la loge royale pour assister à cette finale entre les deux meilleures joueuses de la dernière quinzaine. 
  • Parlant de célébrités, Tom Cruise était aussi dans la loge royale pour cette partie. Il était tout sourire. On peut le comprendre alors qu’il vient d’empocher un énorme cachet pour faire partie de la suite du film Top Gun. 
  • Pendant ce temps, Nick Kyrgios et Novak Djokovic se sont entraînés sur les terrains du complexe Aorangi samedi après-midi. Les deux finalistes ont eu une discussion amicale avant de se mettre au boulot. En résumé, le Serbe a remercié l’Australien pour l’avoir appuyé sur la place publique lors de ses démêlés avec la justice australienne. Un moment intéressant. 
  • C’était journée de premières à Wimbledon. Angella Okutoyi est devenue la première championne originaire du Kenya. Avec sa partenaire de double Rose Marie Nijkamp, elle a remporté le tournoi junior après une belle remontée contre les Canadiennes Kayla Cross et Victoria Mboko. Elles ont gagné la rencontre par la marque de 3-6, 6-4 et 11-9.
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