Grève au RTC: «Grande Noirceur» à venir, selon Mercier Larouche

Alors que la grève de 10 jours des salariés d’entretien sera déclenchée vendredi, Maude Mercier Larouche, présidente du Réseau de transport de la Capitale (RTC), a vivement déploré «la Grande Noirceur» dans laquelle les usagers du transport en commun seront plongés dans les prochaines heures.

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Les négociations entre les parties se poursuivaient encore jeudi après-midi, mais il semblait de plus en plus clair, au moment d’écrire ces lignes, que l’arrêt de travail sera déclenché, vendredi, par les mécanos au deuxième jour du début du Festival d’été de Québec (FEQ).

«Demain (vendredi), il n’y aura aucun service de transport collectif à Québec. Je trouve ça déplorable [...] Nous sommes profondément désolés et ce n’est pas faute d’avoir essayé [...] On sent les gens en détresse [...] On ne peut que dénoncer le manque de considération du syndicat de l’entretien», s’est désolée Mme Mercier Larouche, jeudi après-midi, en point de presse.

La présidente du RTC a renouvelé la demande patronale que le transport collectif soit considéré comme un service essentiel. À ses yeux, un service minimal aurait dû être offert lors des heures de pointe ainsi que pendant le FEQ.

Dénonçant «le manque de respect» du syndicat envers la population, le directeur général du RTC, Nicolas Girard, a dit ne pas comprendre que la CSN accepte le principe d’un service minimum à Montréal, mais pas à Québec.

Salaire et compétitivité

Tout en affirmant ne pas vouloir négocier sur la place publique, M. Girard a précisé que les négociations achoppaient sur les salaires (Le Journal révélait, la semaine dernière, que les mécanos réclamaient une hausse de 30% sur cinq ans), mais aussi sur des enjeux d’efficacité (le RTC tente de limiter le nombre d’heures supplémentaires).

«On a un syndicat qui tient mordicus à certaines choses, mais qui n’est pas capable de faire un bout de chemin [...] On ne sent pas que le syndicat est de bonne foi ...] On a les mains liées. La population est prise en otage par le syndicat de l’entretien», a déploré Maude Mercier Larouche.

Elle a tenu à rappeler que les chauffeurs de bus ne sont pas payés durant la grève. D’autre part, et même si la grève est déclenchée, cela ne veut pas forcément dire qu’elle durerait 10 jours. Une entente de principe peut intervenir à n’importe quel moment, a-t-elle réitéré.

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La position syndicale

Plus tôt en journée, la CSN a publié un communiqué de presse dans lequel on pouvait lire ceci : «Faute d’en arriver à une entente de principe, malgré un blitz de négociation intensive, le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) annonce qu’il tiendra bel et bien dix journées de grève à compter du vendredi 4 juillet 2025.».

Le syndicat a par ailleurs déclaré que «les négociations ne sont pas rompues et (que) les parties ont convenu de se revoir cet après-midi (jeudi)». Au moment d’écrire ces lignes, le calendrier des prochaines séances de pourparlers, qui se déroulent sous l’égide d’un médiateur-conciliateur, n’est pas connu.

Un piquet de grève sera dressé devant le siège du RTC, dans le secteur Lebourgneuf, à partir de vendredi tôt le matin. Le syndicat fera le point sur la situation à ce moment-là.

En cas de grève, aucun bus du RTC ne circulerait en ville dès vendredi matin. Le transport adapté, le Flexibus et le service de vélopartage àVélo seraient toutefois maintenus.

Les 363 salariés d’entretien du RTC sont sans convention collective depuis le 27 septembre 2024.