Roland-Garros: Félix Auger-Aliassime va revenir en force, croit Denis Shapovalov

Mylène Richard
PARIS | S’il y a quelqu’un qui sait que Félix Auger-Aliassime peut rebondir après avoir connu un début de saison difficile, c’est bien Denis Shapovalov.
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Les deux Canadiens ont vécu l’euphorie de la victoire en double, étant notamment sacrés champions aux Internationaux juniors des États-Unis, en plus d’être finalistes à Wimbledon.
Pendant que Félix a été éliminé dès sa première sortie à Roland-Garros et qu’il se remet d’un virus, ainsi que de blessures au genou gauche et à l’épaule droite, Denis poursuit son parcours à ce deuxième tournoi majeur de la campagne, où il croisera le fer avec le numéro un mondial, l’Espagnol Carlos Alcaraz, au troisième tour, vendredi soir (pas avant 14h15 au Québec).
Ce qui n’empêche pas le gaucher de 24 ans d’avoir une pensée pour son compatriote.
«Il a bien joué à la fin de la dernière saison, et durant toute l’année dernière en général», a dit «Shapo» après sa victoire de mercredi à Paris. «Ce n’est jamais facile d’avoir une si belle campagne, puis de revenir l’année suivante et d’avoir beaucoup d’attention autour de soi.»
«Il n’est pas à 100%, il a des problèmes physiques en plus, alors c’est difficile, a-t-il ajouté. Je compatis, mais il va bien, c’est un très jeune joueur. Il faut vivre ce genre d’obstacles, chaque joueur passe par là.»

L’Ontarien est convaincu que Félix saura trouver le moyen de revenir en force et de recommencer à gagner souvent.
«Il est très talentueux, c’est un grand joueur. La saison est très longue. Je pense que le plus important pour lui, c’est d’être en bonne santé. S’il est en forme, il va toujours jouer du bon tennis et il sera une vraie menace», a souligné Denis.
La pression
À la fin de 2022, Félix a remporté trois tournois consécutifs, atteint la demi-finale du Masters de Paris et contribué au triomphe du Canada à la Coupe Davis. Les attentes étaient donc élevées envers le Québécois de 22 ans au début de l’actuelle saison. Mais tout a été plus compliqué que prévu. Il y a eu des hauts et des bas, mais «FAA» a été malade et il a aussi dû jongler avec des blessures.
Shapovalov comprend aussi cette situation, lui qui croise les doigts pour que son genou gauche, qui l’embête depuis le mois d’octobre, tienne le coup à Roland-Garros. Pour l’instant, tout va bien. On touche du bois.
Le 26e favori à la Porte d’Auteuil a également dû vivre avec la pression après avoir connu une excellente carrière chez les juniors et un très bon début chez les professionnels.
«De manière générale, quand on obtient de bons résultats, il y a des attentes puis ensuite, beaucoup de pression qui vient avec. C’est pourquoi j’ai dit que je respectais énormément Alcaraz», a rappelé Shapovalov au sujet de l’Espagnol qui vient d’avoir 20 ans.
C’est quand on s’y attend le moins...
«J’ai dû apprendre ou disons que j’apprends encore à ne pas trop me concentrer sur les résultats, a expliqué Denis. Ce n’est jamais fantastique d’être blessé, mais vivre une semaine comme celle-ci [à Paris], où il y a des attentes, mais pas énormément, puisque je suis ici pour voir comment je vais physiquement, c'est merveilleux.»
«Et c’est à ce moment-là que le meilleur survient! C’est une leçon pour moi. Ça me démontre qu’il faut continuer et ne pas trop réfléchir. Il faut me concentrer sur moi-même, jouer mon meilleur tennis, et les résultats viennent tout seuls», a-t-il observé.