Rock of Ages: un spectacle solide comme le roc(k)...
Rock of Ages allie nostalgie musicale et humour grivois avec succès

Bruno Lapointe
Les succès de Pat Benatar, Bon Jovi, Whitesnake et autres Journey. Le « bon vieux rock » et ses guitares électriques vrombissantes. Sans oublier les coiffures laquées au fixatif, les pantalons de cuir et les jupes en élasthanne. La comédie musicale Rock of Ages réussit à capturer l’essence des années 1980 et à la recréer sur scène le temps d’une soirée hilarante, grisante et ultimement inoubliable.
Difficile d’être passé à côté du phénomène Rock of Ages, lui qui balaie la planète depuis 15 ans. D’abord un phénomène sur les planches de Broadway, Hollywood l’a relayé sur nos écrans il y a une décennie, avec son adaptation cinématographique. L’œuvre incontournable prend finalement un accent bien de chez nous avec sa toute première adaptation québécoise signée Olivier Berthiaume. Il était temps.
Car la musique, squelette de la comédie musicale présentée au Théâtre St-Denis, a beau être majoritairement américaine, elle fait partie de notre ADN. Impossible de ne pas se réfugier instantanément dans notre boîte à souvenirs dès que retentissent les premiers accords de Hit Me with Your Best Shot, I Want to Know What Love Is, Wanted Dead or Alive ou encore Don’t Stop Believin’, quelques-unes des pierres angulaires de Rock of Ages.
Rock et rêves brisés
L’intrigue, elle, est aussi mince qu’elle est accessoire. Rappelons brièvement qu’on y suit la jeune et naïve Sherrie (Lunou Zucchini) qui débarque à Hollywood dans l’espoir d’y voir briller son étoile. Elle y découvrira toutefois une réalité bien moins rutilante en décrochant un emploi dans un bar – le célèbre Bourbon Room – fréquenté par Stacee Jaxx une vedette rock déchue (Rémi Chassé).
Car tout ceci ne sert finalement que de fil conducteur aux numéros musicaux, véritables et solides piliers du spectacle. Ceux-ci sont invariablement excellents, portés par des voix impeccables dont celle de la souvent sous-estimée Sharon James, absolument brillante dans la peau d’une Justice aguerrie et frondeuse. Même chose pour Joëlle Lanctôt et Matthieu Lévesque ; ces deux artistes ont beau être relayés au second plan par leurs personnages moins présents, ils volent la vedette à chacune de leurs interventions.
Rock of Ages s’avère également la locomotive parfaite pour transporter Lunou Zucchini vers de nouveaux sommets, un an et demi après qu’elle eut atteint la finale de Star Académie. Capable d’insuffler toute la candeur et l’innocence nécessaires au personnage de Sherrie, elle livre un sans-faute au niveau vocal, s’appropriant avec fougue les Harden my Heart, To Be With You et autres More than Words.
Mais la véritable vedette du spectacle est sans contredit le jeune Jordan Donoghue, alias Drew sur les planches, qui épate grandement, autant au niveau du jeu que du chant. La comédie musicale Fame l’avait placé sur notre radar à l’été 2018. Et Rock of Ages nous confirme qu’il y demeurera encore bien longtemps.
La comédie musicale Rock of Ages est présentée au Théâtre St-Denis jusqu’au 6 novembre.
Sur le tapis rouge
De nombreux artistes et personnalités publiques se sont déplacés pour revivre la frénésie des années 1980, ce jeudi soir, avec la première de la comédie musicale Rock of Ages.

Rosalie Taillefer-Simard et son conjoint Gabriel

Joël Legendre

Nathalie Sanschagrin et Benoît Gagnon

ÉtienneDrapeau

L’équipe de Rock of Ages