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Culture

Rick Hughes se confie sur sa sobriété et sa famille

Pour plus de détails sur la tournée visitez www.rickhughes.co

Patrick Seguin / TVA Publications
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Alicia Bélanger-Bolduc

2024-12-26T11:00:00Z
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Une chose est certaine: Rick Hughes a la musique dans le sang, et ce rockeur au cœur tendre a vécu une existence digne de quatre vies. Malgré tous ses succès et ses expériences mémorables, la famille reste ce qu’il a de plus précieux.

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Parle-moi de ta nouvelle tournée La trame sonore de ma vie.

J’ai monté ce spectacle pour mes fans du Québec. J’ai réalisé que, sur scène, je remerciais toujours mon public d’être présent et que je lui offrais deux heures de musique rock qui a bâti l’homme et le musicien que je suis. J’ai donc voulu créer un projet à mon image et représentatif de mon parcours, où l’on retrouve mes propres compositions marquantes ainsi que des chansons significatives pour moi.

Il s’en est passé des choses, au cours de ta vie! Tu as eu la chance de chanter avec des idoles!

Avec mon band Saints & Sinners, j’ai fait des tournées avec Bon Jovi, et on est allés jusqu’au Japon. Avant tout ça, j’ai aussi fait la première partie de Metallica avec mon groupe Sword. On a eu la chance de partager à nouveau la scène avec Metallica quand le groupe est venu jouer au Stade olympique, en août 2023. J’ai également chanté sur l’album hommage à Kiss avec les plus grands chanteurs rock. Je dois me pincer quand je pense à tous ceux que j’ai pu rencontrer.

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En plus de la tournée, tu prépares un nouvel album. À quoi les gens doivent-ils s’attendre?

Il sortira en 2025 et je crois que c’est mon meilleur projet à ce jour. Il est rempli de surprises que je ne peux pas encore dévoiler, mais il y aura une chanson que j’ai écrite pour Bon Jovi il y a plusieurs années, intitulée Someday, que je reprends enfin sur mon propre album. J’ai enregistré une grande partie de l’album à Vancouver au légendaire Little Mountain Studios avec le réalisateur de renom John Webster. J’ai également produit quelques chansons au Québec puisqu’il y aura des collaborations surprises.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Tu as eu la chance d’accomplir un autre rêve en jouant avec des musiciens mythiques à Hollywood. Comment s’est passée l’expérience?

Je suis allé tourner un vidéoclip à Los Angeles avec trois vraies légendes de la musique qui ont joué pour Ozzy Osbourne. On a enregistré au L.A. Castle Studios, où se trouvent les meilleures technologies au monde pour les tournages. J’ai très hâte de voir le résultat!

Tu as fait ce voyage avec ta conjointe, Nancy Langlois. En avez-vous profité pour visiter un peu les environs?

On a fait les boutiques, on s’est beaucoup promenés et on a loué des vélos électriques pour explorer le coin de Santa Monica. On a aussi visité des bars mythiques comme le Whiskey a Go Go, où Jim Morrison a commencé sa carrière.

La musique fait partie intégrante de ta vie. Comment cette passion a-t-elle commencé?

La musique est toute ma vie! À 14 ans, elle m’a sauvé alors que j’étais un adolescent sans repère. J’ai perdu mon père à huit ans, et il était passionné de musique, comme ma mère. Enfant, j’écoutais souvent en secret leurs moments musicaux, elle chantant, lui jouant de la guitare. Puis, à 29 ans, il s’est effondré à son retour du travail, victime d’un anévrisme. Pour redonner le sourire à ma mère, j’ai commencé à jouer. Aujourd’hui, que j’aie cinq ou mille spectateurs, j’interprète toujours avec la même passion, pour partager ce bonheur.

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La musique est donc une affaire de famille. Parle-moi de ta relation avec ta sœur, Lulu Hughes, et tes deux frères.

Pour mes deux frères, Lulu et moi, la musique n’a pas été un heureux hasard, mais un tournant dans nos vies, puisqu’elle nous a ramenés dans le droit chemin après cette perte douloureuse. Quand je faisais partie de mes groupes, Lulu venait souvent à nos spectacles et elle était impressionnée de voir son frère jouer avec les plus grands du rock. Un jour, elle m’a annoncé qu’elle voulait devenir chanteuse. Je lui ai tendu une de mes guitares et je lui ai dit qu’elle devait apprendre à en jouer pour devenir chanteuse. J’ai été un guide pour elle tout au long de sa carrière. Nous collaborons souvent sur scène, avec mes frères également.

Photo : Bruno Petrozza / Les Publications Charron et Cie inc./Groupe TVA
Photo : Bruno Petrozza / Les Publications Charron et Cie inc./Groupe TVA

Tu es aussi très proche de tes enfants. La famille est très importante pour toi?

Nancy et moi sommes ensemble depuis plus de 20 ans. Elle a été une belle-mère incroyable pour mes deux enfants et les a adoptés comme les siens. On s’aime encore comme au premier jour. Je suis aussi proche de mes enfants, Will (William) et Sammy-Jane. Mon fils et sa conjointe m’ont fait le plus beau des cadeaux en prénommant leur fils Jamie en l’honneur de mon père, Robert James, et leur fille Anna, pour célébrer ma mère. Je trouve d’ailleurs que, même si elle n’a que huit mois, elle lui ressemble beaucoup. J’ai maintenant une nouvelle Anna à aimer. C’était le plus bel hommage qu’on puisse me faire, car je suis vraiment un rockeur au cœur tendre. Ma fille et moi sommes aussi proches; elle m’aide dans ma carrière, entre autres comme graphiste.

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Comment est Rick comme père et comme grand-père?

Tellement heureux! Vieillir et les voir grandir est un réel privilège que mon père n’a pas vécu, et j’en suis reconnaissant. Quand j’étais avec mon groupe Sword, je me sentais comme le roi du monde. J’avais un mode de vie effréné et je buvais beaucoup trop. Un jour, je me suis rendu compte que, si je continuais à ce rythme, j’allais connaître le même sort que mon père. J’ai arrêté de boire quand mon fils avait huit ans, l’âge que j'avais quand j’ai perdu mon propre père. Je ne voulais pas que mes enfants vivent ce qui avait bouleversé mon destin. Je suis sobre depuis ce temps et je peux voir mes enfants grandir. C’est le plus beau des cadeaux.

Tu parles justement ouvertement de ta sobriété. Pourquoi est-ce important pour toi?

J’ai dû faire une thérapie pour mon trouble d’alcoolisme, et c’est à ce moment-là que j’ai compris que je traînais le fardeau de la mort de mon père depuis tout ce temps. Je buvais pour calmer la tempête dans ma tête. Au début, c’était dur parce que tout le monde consommait autour de moi, mais j’ai vite réalisé que les gens prenaient exemple sur moi et n’avaient pas d’excuses pour leur comportement. Je suis devenu une autre personne complètement. C’est ma 22e année de sobriété, et certains de mes fans me disent, après mes spectacles ou sur mes réseaux sociaux, comment je les ai inspirés. Si je peux changer la vie des gens par mes témoignages, j’en suis honoré.

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