Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Retour dans l’équipe nationale après une pause de deux ans: «La carrière d’athlète c’est le plus beau métier au monde»

AFP
Partager
Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-05-08T21:14:34Z
Partager

À 37 ans et après une pause de deux ans, la double olympienne Karen Paquin effectue son grand retour dans l’équipe nationale de rugby.

• À lire aussi: À 37 ans, elle veut briser les stéréotypes d’âge chez les athlètes et donner espoir aux plus jeunes

Après sa participation à la Coupe du monde de rugby à XV en Nouvelle-Zélande en octobre 2022, Paquin avait ressenti le besoin de s’accorder une pause sans savoir si elle enfilerait de nouveau le maillot unifolié un jour.

«Après les Jeux de Tokyo à l’été 2021 et la Coupe du monde un an plus tard, c’était devenu lourd et j’avais besoin d’une pause de l’équipe nationale, explique Paquin. Je n’ai pas arrêté en me disant que j’allais revenir un jour. Je me demandais si ma carrière avec l’équipe nationale était terminée.»

De retour à Québec, où elle dirige la formation collégiale du CNDF, Paquin ne s’est pas tourné les pouces. Elle a évolué en club et avec l’équipe du Québec. «J’ai arrêté de soulever de la fonte et de courir des lignes pendant un an, raconte-t-elle. J’avais besoin de relâcher. J’ai vécu sur mes acquis physiques.»

Un nouveau style de jeu qui lui convient bien

Excitée par la première victoire canadienne à vie contre la Nouvelle-Zélande, il y a un peu moins d’un an lors de la finale de la série Pacific Four, Paquin a été emballée par le nouveau système de jeu inculqué par l’entraîneur-chef Kevin Rouet, qui a dirigé le Rouge et Or de l’Université Laval pendant quelques années avant de se joindre au programme national.

Publicité

«La dynamique de jeu a vraiment évolué et ça donnait le goût d’y retourner, a-t-elle expliqué au sujet des nouveaux schémas canadiens. Ça donne beaucoup plus de liberté aux filles et ça convient à mon style de jeu.»

Paquin a donc décidé de replonger. «Toute ma vie, je n’ai jamais rien pris pour acquis et je savais qu’il n’y avait rien de gagné, résume-t-elle au sujet de son retour sous les couleurs canadiennes. Je suis rentrée là avec l’idée de faire ma place. Je savais qu’il y avait une possibilité que ça ne marche pas, mais je n’aurais eu aucun regret si ça avait été le cas. Même si j’avais le vent dans la face tout le temps comparativement aux autres filles qui sont là depuis un bout, en aucun moment je me suis dit que ça ne marcherait jamais.»

«Contrairement au rugby à 7 où je savais que c’était terminé après les Jeux de Tokyo, décision pour laquelle j’étais en paix, je n’avais pas fait une croix sur un retour au rugby à XV, de poursuivre Paquin. J’y suis allée par étapes et je me suis remise dans le bain. J’ai été à Vancouver pour la WXV15 pour valider mon intérêt à revenir et voir s’il était réaliste ou non que je tente un retour.»

Retour réussi face aux Américaines

Paquin a vécu son véritable baptême de retour le 7 mai, dans une victoire de 26 à 14 face aux Américaines, à Kansas City, à l’occasion du coup d’envoi de la Pacific Four devant une foule survoltée de plus de 10 000 spectateurs.

«J’adore ce que je fais, a-t-elle résumé. Je ne suis pas ici pour me faire suer. La carrière d’athlète c’est le plus beau métier du monde. Je m’amuse et je me sens bien. Pour ce premier match, je ne m’attendais pas à jouer 80 minutes, mais j’étais prête physiquement.»

«J’ai fait le choix d’être ici parce qu’il y a plein de choses à la maison qui me font tripper, de poursuivre Paquin lors d’un long entretien, mardi, en direct de la Nouvelle-Zélande en prévision du match face aux Black Ferns dans dix jours. J’ai l’impression de jongler sur un fil de fer avec toutes mes occupations.»

Publicité
Publicité