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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Resorts of the Canadian Rockies: Québec sur le point de conclure une entente avec l’opérateur du Mont-Sainte-Anne

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2024-09-25T12:35:09Z
2024-09-25T15:56:49Z
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Après des années de sous-investissement, l’opérateur du Mont-Sainte-Anne, Resorts of the Canadian Rockies (RCR), serait sur le point de conclure une entente financière avec le gouvernement Legault.

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L’hebdomadaire régional Le Charlevoisien rapporte que les détails de cette entente seront dévoilés dans les prochaines semaines. Une source gouvernementale proche du dossier a toutefois indiqué que rien n’a encore été signé.

Peu de détails ont filtré pour l’instant, sinon qu’une annonce pourrait avoir lieu plus tôt que tard, possiblement d’ici la fin du mois d’octobre.

«On travaille fort, puis quand on aura des annonces à faire, on va les faire avec plaisir», a brièvement commenté le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, mercredi matin.

À Québec, le dossier est depuis peu entre les mains de la superministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, qui a succédé au député démissionnaire Pierre Fitzgibbon.

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Au printemps dernier, M. Fitzgibbon avait réitéré qu’il n’était pas question d’exproprier RCR du Mont-Sainte-Anne. Il se disait prêt à aider pour qu’il y ait des investissements sur cette «belle montagne».

Nombreux écueils

Écrasement d’une gondole, problèmes avec les remontées mécaniques, fermetures prolongées... Les skieurs et des leaders locaux ont été nombreux à s’élever contre le gestionnaire de ce joyau régional, dans les dernières années.

Photo d’archives JEAN-FRANÇOIS RACINE
Photo d’archives JEAN-FRANÇOIS RACINE

Ils ont même formé un regroupement, Les Amis du Mont-Sainte-Anne, qui reproche à RCR, une entreprise de l’Ouest canadien, d’avoir abandonné la montagne.

Le président du regroupement, l’homme d’affaires Yvon Charest, a également représenté un groupe d’investisseurs locaux, qui était prêt à ajouter 20 millions $ à l’offre de 120 millions $ faite par l’homme d’affaires Christian Mars, de la Compagnie des montagnes de ski du Québec (CMSQ), pour reprendre l’exploitation de la montagne.

Le Groupe Le Massif avait aussi déposé une offre, à l’automne 2022, mais celle-ci est restée lettre morte. Ses dirigeants avaient notamment rencontré François Legault pour en discuter.

Le premier ministre n’avait pas ménagé RCR dans ses commentaires, à l’époque. «L’opérateur n’a pas montré, dans les dernières années, qu’il pouvait gérer correctement le Mont-Sainte-Anne», avait déclaré le chef caquiste, en décembre 2022.

RCR n’est pas propriétaire du Mont-Sainte-Anne. En 1994, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a cédé l’opération de la montagne à RCR en signant un bail en vigueur jusqu’en 2093.

Pas de bon sens, dit QS

«Le gouvernement ne doit pas mettre un sou dans cette compagnie albertaine négligente, qui a laissé dépérir le Mont-Sainte-Anne. Ça n'a pas de bon sens», a réagi le solidaire Sol Zanetti, après avoir appris que Québec s'apprête à conclure une entente financière avec RCR.

«C’est une montagne qui appartient aux Québécois et aux Québécoises, rappelle le député de Jean-Lesage. Il y a des gens, localement, qui ont proposé des alternatives. On pourrait rapatrier l'opération de ce centre de ski là à la Sépaq, puis gérer ça nous-mêmes : tous les scénarios seraient mieux que donner de l’argent à cette compagnie-là, qui a démontré qu’elle n’était pas digne de confiance.»

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