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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Réseau de la santé: «Fatigué», le ministre Christian Dubé veut en finir avec sa réforme, dit le PQ

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Gabriel Côté

2023-12-07T14:59:13Z
2023-12-07T15:12:07Z
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Christian Dubé veut en finir rapidement avec sa réforme du réseau de la santé parce qu’il est «fatigué», selon le Parti Québécois.

• À lire aussi: Réforme de la santé: le PQ refuse de prolonger la session

«C’est épuisant être à la tête du réseau de la santé avec les problèmes qu’on connaît et avec l’effondrement qui se produit devant nos yeux depuis trois ans. Puis, il était là pendant la pandémie... je suppose qu’il est fatigué. Il a travaillé fort au cours du dernier automne, donc visiblement il veut sortir de commission», a affirmé le député péquiste Joël Arseneau en conférence de presse au parlement, jeudi matin.

«Moi, je pense que ce sont des raisons personnelles qui peuvent se défendre, mais ce n’est pas la raison d’État, a poursuivi M. Arseneau. La raison d’État, c’est d’adopter le meilleur projet possible.»

Le député péquiste Joël Arseneau
Le député péquiste Joël Arseneau Photo d'archives

Le gouvernement Legault a proposé mercredi de siéger en commission parlementaire trois jours la semaine prochaine afin de poursuivre l’étude du projet de loi 15, puis de procéder à son adoption jeudi, une offre rejetée par le PQ et acceptée sans enthousiasme par les libéraux et les solidaires, qui demandent plus de temps pour examiner cet imposant texte législatif.

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«Il reste tout le préhospitalier [...] et les dispositions pénales», a observé le député de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, pour souligner l’ampleur du travail qu’il reste à faire. 

Face à ces craintes, le gouvernement a offert jeudi d’ajouter une journée supplémentaire à l’étude du projet de loi, toujours en échange d’une garantie qu’il soit adopté à la fin de la semaine prochaine.  

«C’est du marketing politique de la part du gouvernement qui dit: “je veux imposer le bâillon aux oppositions, mais je veux qu’elles soient consentantes”. Nous refusons de jouer dans cette espèce de piège à con que le gouvernement nous a tendu», a pesté Joël Arseneau.

  • Écoutez la rencontre politique avec Yasmine Abdelfadel et Marc-André Leclerc via QUB radio :

Si le gouvernement met sa menace à exécution, le refus du PQ de saisir sa main tendue risque de mener à une adoption encore plus rapide du projet de loi 15, ce qui serait maladroit, selon Guillaume Cliche-Rivard.

«Après avoir ouvert la porte si grand pour qu'on travaille, je pense qu'il y a une admission directe du gouvernement à l'effet qu'on a besoin des jours de plus et du travail de plus», a-t-il dit jeudi après-midi.

Mais l’intransigeance des péquistes a également révélé des tensions parmi les partis d’opposition, alors que les libéraux les accusent de mettre du sable dans l’engrenage. 

«Pourquoi nous empêcher de travailler?» a lâché le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay. 

Ce commentaire n’était pas du goût de Joël Arseneau, qui a répliqué qu’il doit partager son temps entre l’étude de trois projets de loi sur deux commissions différentes. Il dit également ne pas comprendre la position des libéraux. 

«C’est un carcan législatif que le gouvernement veut nous imposer, puis les libéraux en redemandent!» a-t-il lancé sur un ton indigné. 

Pendant ce temps, l’autre importante réforme sur laquelle planchait le gouvernement cet automne, celle du ministre Bernard Drainville en éducation, a été adoptée sans embûche. 

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