Publicité
L'article provient de Salut Bonjour
Famille

Rentrée scolaire: comment accompagner l’anxiété de séparation chez les enfants

Partager

Victoria Marty et Ingrid Falaise

2025-08-18T18:24:39Z
Partager

La rentrée scolaire peut être un moment excitant, mais aussi stressant pour les enfants... et leurs parents! Qu’il s’agisse d’une entrée à la garderie, de la maternelle ou d’un changement d’école au secondaire, l’anxiété de séparation est un phénomène courant et tout à fait normal. Retour sur la chronique d'Ingrid Falaise sur l'anxiété de séparation chez les enfants.

• À lire aussi: "IKEA hacks": les meilleurs astuces pour créer un bureau d’enfant 

• À lire aussi: 9 pistes pour cultiver le bonheur chez vos enfants dès le plus jeune âge 

• À lire aussi: 11 questions à poser à ses parents pour en apprendre sur eux et sur vous 

Alors, comment reconnaître les signes et surtout, comment aider nos enfants à traverser cette étape avec confiance et sérénité?

  • Le ti-pou d'Amérique : Mieux le comprendre pour mieux intervenir, Sarah Hamel
  • Le ti-pou d’Amérique de 7 à 12 ans Sarah Hamel

Comment se manifeste l’anxiété de séparation?

Chez certains enfants, l’angoisse liée à la rentrée se traduit par un besoin accru de contrôle: vouloir que ce soit maman et non papa qui fasse une tâche, insister pour que les choses soient faites dans un certain ordre... D’autres vont avoir des difficultés à s’endormir, se réveiller la nuit ou venir rejoindre leurs parents dans le lit. On observe aussi parfois de l’irritabilité, des pleurs plus fréquents ou des émotions très intenses.

Publicité

Comme l’explique la psychoéducatrice Sarah Hamel, les premiers jours d’école mettent le système nerveux des enfants à rude épreuve. Ils sont en hypervigilance, absorbent une foule de nouveautés et, une fois à la maison, les émotions accumulées finissent par exploser. Ces crises, même si elles peuvent être éprouvantes pour les parents, sont nécessaires: elles permettent à l’enfant de libérer la tension emmagasinée.

Le rôle essentiel du sentiment de sécurité pour l'indépendance des enfants

Au cœur de la gestion de l’anxiété de séparation se trouve un élément clé : le sentiment de sécurité. Pour l’enfant, la figure de sécurité numéro 1 reste ses parents. En accueillant les émotions, en demeurant calmes et solides, ceux-ci jouent un rôle de pilier rassurant.

L’idée n’est pas d’empêcher l’enfant d’exprimer sa peur ou sa frustration, mais plutôt de lui offrir un espace sécuritaire pour le faire. L’autonomie ne se construit pas en opposition à la dépendance, rappelle Sarah Hamel, mais à travers elle. En d’autres mots, plus un enfant se sent soutenu et entendu, plus il pourra développer, à son rythme, une vraie indépendance.

Anxiété de séparation: certains enfants sont plus vulnérables que d’autres

Il existe aussi des prédispositions individuelles et environnementales. Les enfants au tempérament sensible, plus anxieux ou réactifs aux stimulations sensorielles, auront davantage besoin de réassurance. L’environnement familial joue aussi un rôle : un déménagement, une naissance ou tout autre changement important peuvent accentuer l’angoisse.

Et attention aux projections : si le parent est lui-même anxieux à l’idée de la rentrée, il risque de transmettre cette insécurité à son enfant. D’où l’importance de prendre soin de son propre stress, afin de pouvoir jouer pleinement son rôle de repère solide.

Publicité

La rentrée est une étape qui impose aux enfants d’affronter de grandes nouveautés, parfois trop vite. Plutôt que de chercher à précipiter leur autonomie, rappelons-leur qu’ils ont le droit d’être encore des « petits ». En étant disponibles, bienveillants et constants, les parents offrent à leurs enfants le plus beau cadeau : la certitude qu’ils ne sont jamais seuls face à leurs émotions.

Revoyez la chronique d'Ingrid Falaise sur l'anxiété de séparation en tête de cet article

Anxiété de séparation à la rentrée scolaire - FAQ pour les parents

1. À quel âge l’anxiété de séparation est-elle la plus fréquente?
Elle peut survenir dès l’entrée à la garderie et réapparaître à d’autres étapes importantes comme la maternelle ou le secondaire. Chaque période de transition peut réveiller ce besoin accru de sécurité.

2. Combien de temps dure l’anxiété de séparation?
Elle varie d’un enfant à l’autre. Certains s’adaptent en quelques jours, d’autres en quelques semaines. La constance et la bienveillance des parents aident à réduire la durée et l’intensité des symptômes.

3. Comment réagir face aux crises émotionnelles après l’école?
Il est conseillé de ne pas chercher à bloquer ces crises. Elles permettent à l’enfant de libérer les tensions accumulées. L’important est de rester calme, d’accueillir les émotions et de montrer qu’on reste une figure rassurante.

4. Est-ce normal qu’un enfant plus vieux fasse encore de l’anxiété de séparation?
Oui. Même à 8, 10 ou 12 ans, certains enfants peuvent avoir besoin d’être rassurés. Les changements d’école, l’adolescence ou des événements familiaux peuvent réactiver cette angoisse.

5. Que faire si l’anxiété devient trop intense ou persistante?
Si les symptômes durent plusieurs mois, perturbent le sommeil, la concentration ou les relations sociales, il peut être utile de consulter un professionnel (pédiatre, psychoéducateur, psychologue) pour obtenir un soutien adapté.

Publicité
Publicité