Rentrée compromise pour des centaines d'étudiants français à l'UQAC
David-Alexandre Vincent
À quelques jours de la rentrée, l’inquiétude grandit à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), puisque 380 des 680 étudiants français attendent toujours leur permis d’études.
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«La situation demeure quand même préoccupante puisque la rentrée se fait à partir de lundi prochain», a expliqué le recteur Ghislain Samson.
Les délais de traitement chez Immigration Canada sont passés de trois à onze semaines, plongeant de nombreux étudiants et leurs familles dans l’incertitude.

Certains auraient même fait le voyage jusqu’à Chicoutimi, espérant obtenir des réponses.
«On m’a rapporté qu’il y a même des étudiants qui étaient ici sur le campus pendant le week-end pour essayer de trouver des réponses. Il y a des parents en France qui ont été très préoccupés et stressés. Il faut dire que certains ont investi de l’argent dans le rêve de venir à l’UQAC en réservant des appartements», a relaté le recteur.
Ghislain Samson ne se fait pas d’illusion: plusieurs étudiants ne pourront pas venir. L’établissement s’attend à subir un contrecoup financier.
«C’est certain qu’il y en a qui ne viendront pas. 500 étudiants de moins à l’UQAC, ça représente environ 6 millions de dollars. Alors si c’est 1000, c’est 12 millions. Vous avez vu la situation budgétaire de l’UQAC, c’est peu reluisant actuellement», a-t-il rappelé.

L’association étudiante MAGE-UQAC redoute aussi des répercussions directes sur la vie du campus. Avec moins d’étudiants étrangers, ce sont les activités sociales et culturelles qui risquent d’en souffrir.
«Ça nous inquiète parce que ça va jouer sur nos évènements, sur l’intégration et sur les moments qu’on voulait que les étudiants vivent au sein de notre université et de notre association», a déclaré son président, Salou Diallo.
Pour les étudiants retardataires, une arrivée deux semaines après le début des cours serait encore envisageable, estime le recteur.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, qui est responsable de délivrer les permis d’études, a affirmé son engagement à traiter la demande « importante » le plus rapidement possible.
«Des efforts sont en cours plus que les clients reçoivent une réponse avant le semestre d’automne, afin que les étudiants étrangers puissent commencer ou reprendre leurs études en septembre», a-t-on indiqué dans un courriel à TVA Nouvelles.
Le ministère rappelle que les candidats peuvent consulter l’état de leur demande en ligne.
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