Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Recours à un paradis fiscal: Mark Carney «offre des munitions à ses adversaires», constate Yasmine Abdelfadel

Partager

TVA Nouvelles

2025-03-26T19:13:08Z
Partager

Le manque d’explications du chef libéral Mark Carney sur son recours à un paradis fiscal renforce la perception qu’il est déconnecté des Canadiens et qu’il fait partie de la haute sphère de la société. 

• À lire aussi: «Les impôts sont payés» assure Mark Carney qui défend son recours au paradis fiscaux lorsqu’il était à la tête de Brookfield Asset Management

• À lire aussi: «Je le regrette énormément», dit Mark Carney par rapport à sa bourde sur Polytechnique

• À lire aussi: «Je ne peux pas lui en tenir rigueur»: Nathalie Provost se porte de nouveau à la défense de Mark Carney

C’est ce constatent les panélistes au segment «Ça fait débat!» à LCN, mercredi midi.

Interrogé au sujet des fonds qu’il aurait enregistrés aux Bermudes lorsqu’il était à la tête de Brookfield Asset Management, Mark Carney a plutôt redirigé la question en s’attaquant à son opposant politique Pierre Poilievre. Il l’a notamment accusé de passer «trop de temps avec ses amis MAGA (Make America Great Again)».

«Il n'offre pas de réponses, [...] il offre des munitions à ses adversaires, bloquistes, conservateurs ou évidemment du NPD pour dire "Écoutez, c'est encore les mondialistes élitistes qui utilisent les paradis fiscaux pour ne pas que l'argent d'ici reste ici"», affirme la chroniqueuse Yasmine Abdelfadel. «Il leur sert sur un plateau d'argent.»

Publicité

Son collègue Phillipe Léger est également d’accord avec elle.

«Ça renforce un défaut de M. Carney de faire partie de cette grande élite mondialisée, financiarisée, qui se promène partout dans le monde, qui est davantage dans les aéroports que sur le plancher des usines», souligne l’analyste.

Capture TVA Nouvelles
Capture TVA Nouvelles

«Dans la grande finance, l'argent n'a pas d'odeur, mais en politique, l'argent a une odeur, poursuit Phillipe Léger. Puis l'odeur qui se dégage de cet enjeu-là ce matin, c'est celui de quelqu'un qui est complètement déconnecté de la réalité. Puis quand tu vois son lutrin ce matin "Protéger les travailleurs", alors que lui a géré un fonds d'investissement de 25 milliards $ aux Bermudes, il y a quelque chose là-dedans d'un peu particulier, si je suis poli.»

Selon lui, avec l’accumulation des «petites et moyennes gaffes» de M. Carney, lorsqu’on le compare à Pierre Poilievre, c’est le chef du Parti conservateur du Canada qui semble mieux connaître la réalité des Canadiens.

«Il a l'air, encore une fois, d'une élite mondialisée. C'est comme de nouveaux nobles qui ont accès à toutes sortes de privilèges auxquels la population ordinaire qu'il dit défendre [n’a pas droit]», enchaîne Antoine Robitaille.

«C'est de l'évitement fiscal, dit-il au sujet des révélations de Radio-Canada. Ce n'est pas de l'évasion fiscale, d'après ce que j'ai compris. C'est légal. Mais c'est quand même choquant.»

M. Robitaille rappelle que les libéraux ont assuré vouloir lutter contre les paradis fiscaux depuis des années.

«Pensez-vous qu'il a la crédibilité, lui, de faire quelques promesses là-dessus?» demande-t-il. «Non, évidemment pas. Et c'est un problème, ça.»

Voyez le segment intégral de «Ça fait débat!» dans la vidéo ci-haut

Publicité
Publicité