Recette du succès de Jakub Dobes: entre maturité, confiance et arrogance

À écouter ceux qui ont joué avec Jakub Dobes et qui ont partagé son quotidien depuis son arrivée dans l’organisation du Canadien, à Laval, en 2023, le gardien se démarquait par sa passion, son caractère et son arrogance.

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Un trait de sa personnalité qui ne tend pas vers le petit côté «baveux» et négatif qu’on peut y associer, se sont empressés de préciser des coéquipiers. À moins d’évoluer dans l’équipe adverse...

«Quand il joue bien, qu’il est en contrôle et confiant, on le sait. Il est plus vocal et plus prompt dans ses messages sur la patinoire, a indiqué le défenseur Tobie Paquette-Bisson, qui l’a accueilli dans le vestiaire en 2023 et qui a ensuite joué avec le Crunch de Syracuse la saison suivante.

«Son arrogance fait en sorte qu’il performe bien. Quand j’étais avec le Crunch, il m’a bavé et taquiné. Et je lui répondais pareil, a-t-il relaté en plaisantant alors que le grand défenseur est maintenant revenu du bon côté de la glace.

Humilité et maturité

Le capitaine Lucas Condotta l’a aussi accueilli dans le vestiaire du Rocket il y a deux ans et demi, fraîchement débarqué des Buckeyes de l’Université d’Ohio. Il avait observé un jeune homme rempli de confiance avec une bonne dose d’arrogance.

«Il a grandi et gagné en humilité, a-t-il aussitôt expliqué en soulignant sa maturité. Il ne l’a pas eu facile à ses débuts. Il a traversé des hauts et des bas. Il a su s’ajuster et maintenant, il mérite tous ses succès. C’est un plaisir de le voir jouer et réussir.»

Pascal Vincent n’a quant à lui pas observé ce petit côté arrogant chez son gardien l’an dernier. Il a plutôt vu un gars allumé et animé «par une flamme quand il enfile ses jambières. C’est un gardien émotif».

Différents des autres

À sa quatrième saison chez le Rocket, Xavier Simoneau a toutefois observé une «bibitte» différente des gardiens habituels. L’attaquant québécois l’a décrit comme un gardien atypique.

«Habituellement, ils font leur routine et ils sont dans leur tête. Mais lui, il était détendu, facile à approcher et taquin. Il faisait plein de blagues. Ce qui est très différent.»

Comme Condotta, Simoneau savait que Dobes allait un jour cogner aux portes de la LNH et s’y établir. Mais le petit attaquant de l’Outaouais ne croyait pas qu’il s’y prendrait ainsi avec cette entrée fracassante en devenant l’un des meilleurs gardiens du circuit avec 22 matchs derrière la cravate.

«Je mentirais en disant que j’aurais osé mettre tout mon argent sur lui, mais j’aurais misé un vieux deux dollars en papier, a-t-il plaisanté de bon cœur en expliquant son argument. La LNH, c’est tellement gros. Quand il y a un rappel, on ne s’attend pas à obtenir tout de suite ce genre de succès. C’est tout à son honneur.»

Dans cette recette, sa passion, sa confiance et son arrogance figurent parmi les ingrédients.