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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Je voyais souvent que c’était impossible que l’autre équipe puisse marquer un ou deux buts contre lui» – Pascal Vincent à propos de Jakub Dobes

L’entraîneur-chef du Rocket de Laval observe les indices d’un gardien numéro un

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-10-29T23:00:00Z
2025-10-29T23:35:00Z
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Au fil de ses quelque 15 années derrière les bancs professionnels, Pascal Vincent en a vu des gardiens et de jeunes joueurs qui ont rapidement connu du succès dans la LNH. Jakub Dobes est un de ceux-là. En observant son homme masqué devant son filet en première moitié de saison l’an passé, l’entraîneur-chef du Rocket de Laval savait qu’il disposait d’un avantage.

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«Je voyais souvent que ce serait impossible que l’autre équipe puisse marquer un ou deux buts», a lâché Pascal Vincent, en entrevue avec Le Journal, mercredi matin, à quelques heures du duel du Rocket face aux Phantoms de Lehigh Valley à la Place Bell.

La veille, le portier qui lui avait procuré neuf victoires à ses 14 sorties l’an dernier dans la Ligue américaine (LAH) avait signé son sixième gain de la campagne face au Kraken à Seattle en concédant trois buts à ses adversaires en troisième période. Le Tchèque a tout de même conservé sa fiche parfaite cette saison avec le Tricolore.

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Getty Images via AFP
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Et ses performances aussi convaincantes qu’étincelantes relancent, à travers le Québec, le bon vieux débat du gardien numéro un du Canadien avec ce lent début de saison de Samuel Montembeault.

En feu et en contrôle

Certains diront qu’il ne faut pas s’exciter en prônant la patience et que six matchs ne font pas une saison, mais dans le monde du hockey d’aujourd’hui, les performances font foi de tout quand des résultats sont attendus.

Pour avoir arpenté de long en large les bancs des Jets de Winnipeg et des Blue Jackets de Columbus, Pascal Vincent estime que le poste de gardien numéro un dépend des performances et de l’éthique de travail.

Depuis le début de la saison, Dobes coche ces deux cases comme il répondait aux critères de l’instructeur à pareille date l’an dernier dans la LAH.

La situation sera-t-elle la même dans un mois ou en janvier? Vincent ne peut pas dire, car c’est le moment présent qui compte.

«De par mon expérience, j’ai appris à ne pas regarder trop loin, car ce jeu peut te rappeler à l’ordre en très peu de temps. À n’importe quelle position, on pense souvent avoir trouvé un filon pouvant perdurer et ça change. Devant le filet, il faut placer le gardien en sachant qu’il fera le travail.»

Plus rapide que le jeu

C’est ce qu’a fait Martin St-Louis dans ce périple de quatre matchs dans l’ouest du continent. Depuis que Dobes a fait sa place dans la LNH, Vincent voit ce qu’il observait à Laval l’an dernier.

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«C’est un jeune homme plein de talents qui n’a pas peur d’être sur la plus grande scène et qui sait qu’il peut faire la différence dans un match. Il a une grande confiance en ses moyens, a noté l’entraîneur qui ne peut s’avancer sur ses qualités techniques, comme c’était le rôle de l’instructeur des gardiens Marco Marciano. Celui-ci n’est pas rendu disponible aux médias. Vincent lui a toutefois accordé tout le mérite de son travail acharné avec le Tchèque.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

«Il est tellement gros devant son filet. Il ne laisse pas de trou. Il bouge bien. Il lit bien les jeux et il est en avance sur la rondelle.», a analysé Vincent en vantant le gabarit du gardien mesurant 6 pi 4 po et pesant 215 livres.

Il avait décelé ces signes révélateurs à propos du gardien dès son arrivée avec le Rocket l’an dernier.

Selon lui, il ne fait aucun doute dans son esprit que Dobes s’établira un jour comme numéro un dans la LNH. C’est une question de temps. L’avenir décidera si c’est à court, moyen ou long terme.

Constance clé

En plus des performances, la constance doit être au rendez-vous. Dobes ne peut se permettre une baisse de régime marquée comme l’an dernier après avoir remporté ses cinq premiers départs avec le Tricolore.

Un entraîneur peut digérer un mauvais but de temps en temps. La panoplie de sapins, non.

«Il ne faut pas que ton gardien sauve les matchs tous les soirs. Mais il doit effectuer les arrêts qu’il doit faire. À l’occasion, il doit en faire un sur la tête, de façon spectaculaire, avec le bout d’un patin ou du bâton», a expliqué Vincent.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

«Il faut surtout de la constance afin qu’on sache qu’à chaque match, il ne donnera pas un ou deux mauvais buts», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le débat qui se dessine une fois de plus au poste de numéro un pourrait être ravivé au fil des prochaines saisons avec l’évolution de la jeune génération. Choix de 3e tour du CH en 2023 et produit de Boston College, Jacob Fowler cognera bientôt à la porte.

«Notre banque de gardiens est très intéressante. Elle amènera de la compétition à l’interne», a souligné Vincent.

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