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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Rapport sur le décès de Norah et Romy Carpentier: la SQ doit agir, dit le ministre Bonnardel

Le ministre de la Sécurité publique estime que la Sûreté du Québec doit mettre en place les recommandations du coroner Malouin

Photo d’archives STEVENS LEBLANC
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2023-10-24T16:49:57Z
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Le ministre de la Sécurité publique est clair: la Sûreté du Québec doit s’attarder au rapport d’enquête publique du coroner sur le décès de Norah et Romy Carpentier afin «d’être plus rapide» en cas de drame semblable.

• À lire aussi: Décès de Norah et Romy Carpentier: le rapport du coroner écorche une Sûreté du Québec débordée et orgueilleuse

François Bonnardel a réagi mardi matin au dépôt du rapport du coroner Luc Malouin, qui émet 11 recommandations en marge du décès tragique de Norah et Romy Carpentier en juillet 2022.

Photos d'archives, Stevens LeBlanc
Photos d'archives, Stevens LeBlanc

Manque d’effectifs, sentiment d’urgence qui tarde à venir, orgueil à appeler des renforts de l’externe, retards causés par de mauvaises décisions, le rapport émet des constats durs à l’endroit du corps de police provincial. 

Et le ministre de la Sécurité publique s’attend à ce que la SQ réagisse promptement.

«Je m’attends à ce que la SQ mette en place les recommandations qui sont indiquées par le coroner», a insisté le ministre en marge d’un point de presse.

Être plus rapides

Sur le manque d’effectifs dans les unités spécialisées en mesures d’urgence, le ministre a indiqué qu’il fallait faire plus pour «être plus rapides» dans le futur. Et avec la formation de plus de policiers, plus d’excuses, insiste François Bonnardel.

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«On va former plus de policiers à l’École nationale de police, il n’y a aucune raison qu’avec l’ajout de 350 nouvelles recrues formées annuellement de plus, qu’on n’ait pas assez de policiers pour équiper ces différentes unités de recherche et sauvetage», a souligné le ministre.

Quant à la décision de la SQ de déplacer des policiers spécialisés en recherche pour les envoyer en appui dans les postes autoroutiers, le ministre indique que là encore, le constat est clair, il faut s’assurer d’avoir les effectifs prêts à répondre en cas d’urgence.

«Il faut mieux équiper cette unité spécifique pour répondre aux possibles disparitions d’autres enfants dans le futur. Et je m’attends à ce que ce soit fait», a réclamé M. Bonnardel, rappelant qu’une disparition, «on peut en avoir une demain matin».

L’opposition talonne

Les partis d’opposition ont eux aussi tapé sur le clou de la Sûreté du Québec mardi matin. Le député péquiste Joël Arseneau a notamment affirmé que le corps policier avait «complètement échoué dans cette opération».

«Malheureusement, ce qu’on semble comprendre de ce rapport, c’est que ces deux morts auraient pu être évitées. [...] Que la Sûreté du Québec admette les erreurs nombreuses qu'elle a commises pendant cette enquête-là et mette en œuvre les recommandations sans délai. C'est un minimum», a lancé le porte-parole du Parti Québécois en matière de sécurité publique.

Le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay, a quant à lui affirmé que la direction de la SQ et le gouvernement se devaient d’analyser les recommandations du coroner.

«Ce que je vois, c'est qu'il y a des choses qui auraient dû être faites différemment, qu'il y a certains coups de barre à donner.»

Écorchée par les conclusions du coroner Malouin, la direction de la Sûreté du Québec n’a toujours pas réagi au rapport.

– Avec la collaboration de Dominique Lelièvre et Marc-André Gagnon

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